mercredi 7 octobre 2009

La pratique tel que le Bouddha l'enseigne

Nichiren Daishonin écrivit cette lettre en mai 1273, alors qu'il était encore en exil sur l'ile de Sado. On ne sait pas à quels disciples elle a été envoyée.

Il apparaît désormais clairement que les personnes qui sont nées dans ce pays et croient en ce Sûtra (Le Sûtra du Lotus) au moment de sa propagation, à l'époque des Derniers Jours de la Loi, subiront des persécutions encore plus grave qu'il n'y en eut du vivant du Bouddha. En ce temps-là, le maître était un bouddha et ses disciples de grands bodhisattvas et arhats. De plus, le Bouddha n'exposa le Sûtra du Lotus qu'après avoir longtemps formé et préparé tous ceux qui pouvaient l'entendre, qu'ils soient divins ou humains, laïcs ou religieux, ou qu'ils appartiennent aux huit catégories d'êtres non-humains. Et malgré cela, certains disciples rejetèrent cet enseignement.
A plus forte raison maintenant, à l'époque des Derniers Jours de la Loi, bien que l'enseignement, la capacité des gens et la pèriode de propagation concordent, nous devons nous attendre à une hostilité encore plus grande. Car notre époque est celle des conflits, celle où la Loi pure a disparu, où le maître n'est qu'un simple mortel et ses disciples des incroyants aux Trois Poisons (avidité, colère et ignorance). C'est pourquoi les hommes rejettent le bon maître et lui préfèrent les mauvais moines.
De plus, ceux qui deviennent les disciples du véritable Pratiquant du Sûtra du Lotus tel que le Bouddha l'enseigne seront immanquablement confrontés aux Trois Grands Ennemis. Par conséquent, du jour même où vous croyez en ce Sûtra vous devez être prêts à rencontrer les Trois Sortes de Persécutions qui seront à coup sûr plus terribles encore après la mort du Bouddha. Bien que mes disciples aient déjà entendu cela, certains, lorsque des persécutions, grandes ou petites, s'abattent sur nous, en sont terrifiés au point de trahir leur foi. Ne les avais-je pourtant pas prévenus ? Je leur ai enseigné jour et nuit en me fondant précisémént sur le Sûtra qui dit : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pire encore dans le monde après son trépas ?" (Sûtra du Lotus, chap.10). Vous n'avez nulle raison de prendre peur tout à coup alors que vous me voyez expulsé, blessé ou officiellement condamné et exilé, cette fois-ci en une province lointaine.Question : -Celui qui pratique comme le Bouddha l'enseigne devrait connaître une vie paisible en ce monde. Pourquoi alors êtes-vous attaqué avec tant de force par les Trois Grands Ennemis ?
Réponse : -Shakyamuni rencontra les Neuf Grandes Persécutions parcequ'il enseigna le Sûtra du Lotus. Dans un lointain passé, le bodhisattva Fukyô (sans mépris) fut attaqué à coup de bâton et de pierres. Tchou Tao-cheng fut exilé au mont Sou, le moine Fatao eut le visage marqué au fer rouge, et Aryasinha fut décapité. Le Grand Maître T'ien-t'ai fut en but à l'hostilité des trois écoles du Sud et des sept écoles du Nord. Quant au Grand Maître Dengyô, il fut dénigré par les six écoles de l'ancienne capitale Nara. Le Bouddha, ces bodhisattvas et grands saints étaient tous des adeptes du Sûtra du Lotus, et malgré cela, ils ils subirent de grandes persécutions. Si vous niez qu'il aient pratiqué comme le Bouddha l'enseigne, où donc trouverez vous des personnes qui l'aient fait ? Nous sommes à l'époque des conflits, celle ou la Loi pure a disparue. De plus, dans ce mauvais pays, le dirigeant, ses ministres, et le peuple dans son ensemble, tous calomnient le Loi juste. Ils se sont opposés au véritable enseignement du Bouddha et révèrent des mauvais moines et des doctrines erronées. C'est pourquoi les démons ont furieusement envahi le pays, provoquant un déchaînement constant des Trois Calamités et des Sept Desastr
C'est en vérité, une période bien malheureuse pour vivre en ce pays. Pourtant, le Bouddha m'a ordonné de naître à cette époque, et il me serait impossible de transgresser sa volonté.
Ainsi, avec une foi totale dans le Sûtra, j'ai engagé la lutte pour distinguer enseignements provisoires et enseignements définitifs. Je revêts l'armure de la persévérance et porte l'épée de l'enseignement juste, je lève la bannière de Myôhô Rengué Kyô, essence des huit volumes du Sûtra du Lotus. Puis, tendant l'arc de la déclaration du Bouddha : "Je n'ai pas encore révélé l'enseignement définitif" (Sûtra Muryôgi, chap.2, introduction au Sutra du Lotus), j'encoche la flèche du "rejet sincère des enseignements provisoires" (Sûtra du Lotus, chap.2), je monte dans le chariot tiré par un grand boeuf blanc et j'abats le portail des enseignements provisoires. Les attaquant l'une après l'autre, j'ai réfuté les doctrines du Nembutsu, du Shingon, du Zen, du Ritsu et celles des autres écoles. Certains de mes ennemis ont pris la fuite, d'autres ont reculé, ou, conquis, sont devenus mes disciples. Je continue à repousser leurs attaques et à les vaincre mais les ennemis sont légion alors que le roi de la Loi est seul avec une poignée de partisans. C'est pourquoi la bataille se poursuit aujourd'hui encore.
"La pratique du Sûtra du Lotus est shakubuku, la réfutation des enseignements provisoires" (Hokke Gengi, vol.9). Selon ces paroles d'or, les tenants de toutes les écoles basées sur les enseignements provisoires pourront en définitive être vancus et rallier les disciples du roi de la Loi. Le temps viendra où tous les hommes, y compris ceux des états d'étude, d'éveil personnel et de bodhisattva, prendront le chemin de la boddhéité, et la Loi merveilleuse seule prospèrera à travers tout le pays. Alors, parce que tous les êtres humains réciteront ensemble Nam Myôhô Rengué Kyô, le vent ne tourmentera plus les branches ou les rameaux, et la pluie sera si douce qu'elle ne détruira pas même une motte de terre. Le monde redeviendra ce qu'il était aux époques de Fou Si et de Chen Nong dans la chine antique. Les désastres seront écartés du pays et ses habitants, libérés du malheur. Ils apprendront également l'art de mener des vies longues et pleinement satisfaisantes. Sachez que le temps viendra où l'on comprendra cette vérité : la Personne et la Loi ne peuvent vieillir et sont éternelles. Ils ne peut pas y avoir le plus petit doute concernant la promesse solennelle, faite dans le Sûtra, d'une vie paisible en ce monde (Sûtra du Lotus, chap.5).
Question : - Que doit faire la personne qui veut pratiquer comme le Bouddha l'enseigne ?
Réponse : - Les Japonais de notre époque sont unanimes sur ce point : ils pensent que, puisque tous les véhicules sont inclus dan le véhicule suprême, aucun enseignement n'est supérieur ou inférieur, superficiel ou profond mais que tous sont égaux au Sûtra du Lotus. D'où la croyance que répéter l'invocation du Nembutsu, pratiquer l'ésotérisme Shingon, ou la méditation Zen, enseigner et réciter n'importe quel sûtra ou le nom de n'importe quel bouddha ou bodhisattva équivaut à suivre le Sûtra du Lotus.
Mais je répète que cela est faux. Le plus important dans la pratique du bouddhisme, c'est de suivre et de croire les principes d'or du Bouddha, non l'opinion des autres. Notre maître, le Bouddha Shakyamuni, aurait voulu révéler le Sûtra du Lotus dès qu'il parvint à l'Eveil. Pourtant, parce que les hommes n'étaient pas encore assez mûrs pour le comprendre, il lui fallut utiliser les enseignements provisoires pendant près de quarante ans avant de pouvoir exposer l'enseignement définitif du Sûtra du Lotus. Dans le sûtra Muryôgi, qui sert d'introduction au Sûtra du Lotus, le Bouddha établit une distinction très nette entre les enseignements proisoires et l'enseignement définitif. Il déclara : "J'ai enseigné la Loi de nombreuses façons, en utilisant de nombreux moyens. Mais, depuis plus de quarante années, je n'ai pas encore révéélé la vérité." (Sûtra muryôgi, chap 2). Les quatre-vingt mille bodhisattvas, y compris le bodhisattva Daishôgon, comprirent parfaitement pourquoi Shakyamuni avait exposé les enseignements provisoires, démontrèrent que ces enseignementss n'étaient rien de plus que des moyens, et finalement les rejetèrent totalement. Ils exprimèrent leur compréhension en déclarant que personne que personne ne peut atteindre l'Eveil suprême en adhérant à l'un ou l'autre des sûtras provisoires qui préconisent la pratique des austérités de bodhisattva pendant des millions d'éons. Finalement le Bouddha en vint à révéler le Sûtra du Lotus et déclara : "L'Honoré du monde expose ses doctrines depuis longtemps et doit maintenant révéler la vérité." (Sûtra du Lotus, chap 2). Il mit également en garde : "Dans toutes les terres de bouddha de l'univers, il n'y a qu'un véhicule suprême, pas deux ou trois, et cela exclut les enseignements provisoires du Bouddha." (Ibid), et "n'acceptez jamais même une seule phrase des autres sûtras" (Ibid, chap 3). Ainsi, depuis cette époque, le véhicule suprême de la Loi merveilleuse a été le seul enseignement assez profond pour permettre à tous les êtres humains d'atteindre la boddhéité. Bien qu'aucun sûtra, à l'exceptiondu Sûtra du Lotus, ne permette d'obtenir le plus petit bienfait, les savants bouddhistes de l'époque des Dernier Jours de la Loi prétendent que tous les sûtras doivent conduire à l'Eveil puisqu'ils furent exposés par le Bouddha. Par conséquent, ils professent arbitrairement la foi en n'importe quel sûtra et suivent n'importe quelle école de leur choix, que ce soit Shingon, Nembutsu, Zen, Sanron, Hossô, Kusha, Jôjitsu ou Ritsu. Le Sûtra du Lotus dit de telles personnes : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sûtra, et qui, au contraire, le rabaisse, détruit instantanémént le graine qui permet de devenir bouddha en ce monde... Après sa mort, ils tombera dans l'enfer des souffrances sans intermittence." (Ibid). Ainsi le Bouddha lui-même conclut que la seule manière de pratiquer correctement son enseignement consiste à avoir foi dans le principe central de ce Sûtra, la croyance en une seule Loi suprême.
Question : - Il serait donc faux de dire que la foi en n'importe quel sûtra ou en n'importe quel bouddha des enseignements provisoires équivaut à la foi dans le Sûtra du Lotus. Mais qu'en est-il de celui qui a foi dans le seul Sûtra du Lotus et conduit les cinq pratiques (croire, lire, réciter enseigner et transcrire le Sûtra du Lotus) du chapitre Hosshi, ou suit les pratiques aisées du chapitre Anrakugyo ? Ne pourrions-nous pas dire que sa pratique est en accord avec l'enseignement du Bouddha ?
Réponse : - Quiconque pratique le Bouddhisme doit avant tout comprendre qu'il existe Deux types de pratique - shôju et shakubuku. Chaque sûtra ou traité doit être pratiqué de l'une ou l'autre de ces manières. Bien que les érudit de ce pays aient parfaitement étudié le bouddhisme très en détail, ils ne savent pas quelle pratique convient au temps. Les quatre saisons se succèdent sans fin, chacune d'elle manifestant ses caractéristiques propres. En été, il fait chaud, en hiver, froid. Les fleurs s'épanouissent au printemps, les fruits mûrissent en automne. Il est donc naturel de semer au printemps et de récolter en automne. Si l'on semait à l'automne, que pourrait-on récolter au printemps ? Les vêtements épais sont utiles par grand froid, mais à quoi servent-ils en pleine canicule ? Une fraîche brise est plaisante en été, mais qu'a t-elle d'agréable en hiver ? Le Bouddhisme procède de la même manière. Il y a des époques où le bouddhisme Hinayana doit être propagé pour le bien de l'humanité, des époques où les doctrines du Mahayana provisoires sont nécessaires, et des temps où l'enseignement du Mahayana définitif doit se répandre pour conduire les gens à la boddhéité. Les deux millénaires des Jours de la Loi correcte et des Jours de la Loi formelle exigeaient la propagation du bouddhisme Hinayana et Mahayana provisoire, tandis que les premiers cinq cents ans des Drniers Jours de la Loi appellent le kôsen-rufu de l'enseignement suprême et parfait du Sûtra du Lotus. Comme le bouddha l'avait prédit, nous sommes maintenant à l'époque des conflits, celle où la Loi pure s'est perdue et où les enseignements provisoires et définitifs du bouddhisme sont inextricablement confondus.
Lorsque l'on est face à l'ennemi, on a besoin d'une épée, d'un bâton, ou d'un arc et de flèches. Mais lorsqu'il n'y a pas d'ennemis, ces armes sont d'aucune utilité. A notre époque, les enseignements provisoires sont devenus les ennemis de l'enseignement juste. Quand il est temps de propager l'enseignement sûpreme, les enseignements provisoires deviennent des ennemis. S'ils sont source de confusion, ils doivent être systématiquement réfutés du point de vue de l'enseignement juste. Parmi les deux formes de pratique, il s'agit là de shakubuku, la pratique du Sûtra du Lotus. C'est à juste titre que T'ien-t'ai déclara : "La pratique du Sûtra du Lotus est shakubuku, la réfutation des enseignements provisoires." Les quatre pratiques aisées du chapitre Anrakigyô sont shôju. Les suivre à notre époque serait aussi absurde que de semer des graines en hiver en espérant moissonner au printemps. Il est normal qu'un coq chante le matin, mais étrange qu'il chante au crépuscule. Maintenant, à une époque où les enseignements provisoires et définitifs sont inextricablement mêlés, il ne serait pas moins anormal de s'isoler dans les montagnes, de suivre la pratique aisée de shôju, et d'éviter de réfuter les ennemis du Sûtra du Lotus. La personne qui le ferait perdrait toute chance de pratiquer le Sûtra du Lotus. Aujourd'hui, à l'époque des Derniers Jours de la Loi, qui accomplit la pratique de shakubuku en parfait accord avec le Sûtra du Lotus ? Imaginez qu'une personne, peu importe qui, proclame haut et fort que seul le Sûtra du Lotus peut mener les hommes à la boddhéité et que tous les autres sûtras, loin de leur permettre d'atteindre l'Eveil, ne peuvent que les précipiter en enfer. Observez alors ce qui se passera si cette personne essaye de réfuter le maîtres et les doctrines de toutes les autres écoles. Les Trois Grands Ennemis ne manqueront pas d'apparaître.
Le véritable maître, le bouddha Shakyamuni, pratiqua shakubuku pendant les huits dernières années de sa vie, le Grand Maître T'ien-t'ai pendant plus de trente ans, et le grand Maître Dengyô pendant plus de vingt ans. Nichiren réfute les enseignements provisoires depuis plus de vingt ans, et les grandes persécutions qu'il a subies pendant cette période sont innombrables. Je ne sais pas si elles sont égales aux neuf grandes persécutions subies par le Bouddha, mais il est certain que ni T'ien-t'ai ni Dengyô ne rencontrèrent jamais de persécutions aussi graves que celles subies par Nichiren pour la cause du Sûtra du Lotus. Ils ne suscitèrent que jalousies et calomnies, alors que j'ai été à deux reprises exilé par le régent, cette fois dans une province lointaine. Qui plus est, je fus bien près d'être décapité à Tatsunokuchi, je fus bléssé au frontà Komatsubara, et constamment calomnié. Mes diciples ont également été exilés et jetés en prison, tandis que les croyants laïcs qui me suivent ont été expulsés et leurs biens confisqués. Comment les persécutions endurées par Nagarjuna, T'ien-t'ai ou dengyô pourraient être omprenez donc que la personne qui pratique le Sûtra du Lotus, exactement comme le Bouddha l'enseigne, sera immaquablement attaqués par les Trois Grands Ennemis. Shakyamuni lui-même, T'ien-t'ai et Dengyô furent les trois seuls à pratiquer en parfait accord avec l'enseignement du Bouddha, en plus de deux mille ans. Maintenant, à l'époque des Derniers Jours de la Loi, les seuls pratiquants de cette sorte sont Nichiren et ses disciples. Si nous ne pouvons être considérés comme des pratiquants fidèles aux enseignements du Bouddha, alors Shakyamuni, T'ien-t'ai et Dengyô ne peuvent pas l'être non plus. Pourrait-on appeler pratiquants du Sûtra du Lotus Devadatta, Kokalika, Sunakshatra, Kôbô, Jikaku, Chishô, Chan-tao, Hônen, Ryokan et leurs semblables ? Le bouddha Shakyamuni, T'ien-t'ai, Dengyô, ou Nichiren et ses disciples pourraient-ils être des adeptes des écoles Nembutsu, Shingon, Zen, Ritsu ou autres ? Pourrait-on appeler le Sûtra du Lotus enseignement provisoire, et le sûtra Amida et d'autres pourraient-ils être le Sûtra du Lotus ? Cela ne pourrait jamais être, même si l'Ouest se changeait en Est et l'Est en Ouest ; même si la Terre, avec les arbres et les plantes, devaient s'envoler et devenir le Ciel, et même si la lune et les étoiles devaient tomber pour devenir la Terre.
Il est bien regrettable que tous les Japonais se réjouissent de voir Nichiren et ses disciples souffrir en proie aux Trois Grands Ennemis ! Ce qu'il est advenu hier à un autre peut nous arriver aujourd'hui. Nichiren et ses disciples ne souffriront pas longtemps, à peine plus longtemps qu'il n'en faut au givre ou à la rosée pour s'évaporer sous le soleil du matin. Quand nos prières pour atteindre la boddhéité seront réalisées et que nous résiderons dans la terre de l'Eveil éternel où nous connaîtrons la joie sans limite de la Loi, quelle pitié nous éprouverons pour ceux qui souffrent sans répit dans les profondeurs de l'enfer ! Et alors, comme ils nous envieront !
La vie s'écoule en un instant. Si nombreux et féroces que soient les ennemis que nous rencontrerons, n'ayons aucune peur et ne pensons jamais à reculer. Même si l'on menaçait de nous couper le tête avec une scie, de nous empaler sur une lance, de nous mettre aux fers et de nous transpercer les pieds avec une vrille, nous devrons continuer à réciter Nam Myôhô Rengué Kyô, Nam Myôhô Rengué Kyô. Si nous récitons cette phrase jusqu'au moment ultime de notre mort, immédiatement, Shakyamuni, Tahô, tous les autres bouddhas de l'univers viendront à notre rescousse, tenant ainsi fidèlement la promesse faite lors de la cérémonie du Pic du Vautour. Nous prenant par la main et nous portant sur leurs épaules, ils nous mèneront au Pic du Vautour. Les deux saints, les deux divinités célestes et les Dix Déesses nous garderont, tandis que toutes les divinités bouddhiques tendront un dais par dessus nos têtes et déploieront bien haut des oriflammes. Ils nous escorteront pour nous protéger jusqu'à la terre du Bouddha. Comment décrire la joie que nous ressentirons alors ?
Nam Myôhô Rengué Kyô, Nam Myôhô Rengué Kyô.

Nichiren

Le cinquième mois de la dixième année de Bun'ei (1273)

Post Scriptum : Gardez constamment cette lettre avec vous et relisez-la sans cesse.