mercredi 24 septembre 2008
Le Sûtra du lotus, chapitre XVI Durée de la vie (Longévité de l'Ainsi-Venu).
Ce chapitre, toujours récité en ancien japonais, constitue la 2ème et derniere partie de la pratique biquotidienne du Bouddhisme de Nichiren Daïshonin.
A cette époque, le Bouddha s'adressa aux bodhisattva et à la foule toute entière : "Hommes de foi sincère, croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." A nouveau le Bouddha s'adressa au peuple : "Croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." Une fois de plus, le Bouddha s'adressa à la foule : "Croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." Conduits par Maitreya (Miroku en japonais), les bodhisattva et la foule joignirent leurs mains et dirent au Bouddha : "O Bhagavat, notre seul désir est que vous nous instruisiez. Nous croirons certainement les paroles du Bouddha." Ils parlèrent ainsi trois fois, répétant les mots : "Notre seul désir est que vous nous instruisiez. Nous croirons certainement les paroles du Bouddha."
Quand Bhagavat vit que les bodhisattva répétaient leur demande trois fois et plus, sans arrêt, il s'adressa à eux : "Ecoutez bien et entendez le secret du Tathagata et son mystèrieux pouvoir."
Tous les dieux, hommes et asura de ce monde croient que , après avoir quitter le palais des Shakya, le bouddha Shakyamuni s'assit à l'endroit de la révélation, non loin de la ville de Gaya, et atteignit là l'Eveil suprême. Pourtant, hommes de foi sincère, le temps est sans limite ni borne - cent, mille, dix mille cent mille myriades d'éons (se sont écoulés) depuis que j'ai réellement atteint la boddhéité.
Supposez que quelqu'un réduise cinq, cents, mille, dix mille, cent mille, nayuta (10 puissance 12), asogi (10 puissance 51) systèmes de mondes majeurs en particules de poussière, puis qu'il les emporte vers l'est, lâchant une particule chaque fois qu'il franchit cinq cents, mille, dix mille, cent mile, nayuta, asogi mondes. Supposez qu'il continue ainsi sa route vers l'est jusqu'à ce qu'il ait épuisé toutes lesparticules. Hommes de foi sincère, quelle est votre opinion? Le total de tous ces mondes peut-ilêtre imaginé ou calculé?
Le bodhisattva Maitreya et lesautres dirent au Bouddha : "Bhagavat, ces mondes sont infinis et sanslimite. Ils dépassent le povoir de l'imagination. Même si tous les hommes des états d'étude et leséveillés pae eux mêmes réfléchissaient avec leur sagesse libre d'illusion, aucun ne pourrait en saisir le nombre. Bien que nous soyons parvenus à un stade où nous ne régresserons jamais, nous sommes totalement incapables de comprendre cela. Bhagavat, ces mondes sont infinis et sans limite." Alors, leBouddha s'adressa aux grands bodhisattva : "Maintenant, homme de foisincère, je leproclameclairement devant vous:supposez que tous ces mondes - qu'ils aient reçu une particuleou non - soient une fois de plusréduits en poussière. Considérez qu'une particule représente un éon. Alors le temps écoulé depuis que j'ai atteint la boddhéité surpase ceci de cent, mille, dix mille, cent mille, nayuta, asogi éons." Et toujours depuis j'ai été en ce monde pour enseigner laLoi. J'ai aussi guidé et protégé leshommes de cent, mille, dix mille, cent mille nayuta, asogi autres monde.
Hommes de foi sincère,pendant ce tempsje donnais mon enseignement sur lebouddha Dipamahara (Nento en japonais) et d'autres, expliquant que je ferais cesser lessouffrances et mourrais. Tout cela, je l'ai fait en utilisant diverses méthodes d'enseignement adaptées aux capacités des hommes.
Hommes de foi sincère, quand le peuple venait à moi, je percevais avec les yeux du Bouddha le degré de sa foi et de ses autres capacités. Alors, selon que son esprit état ouvert ou non, je faisais mon apparitiondans de nombreux mondes, sous différents noms, et lui apprenais combien de tempsmon enseignement serait efficace. En d'autres occasions, quand j'apparaissaisje disais aux hommes que je devais bientôt entrer dans lenirvana,et j'ai exposé de bien des façons lesenseignements merveilleux et ai fait en sorte de réjouir leur coeur.
Hommes de foi sincère, le Tathagata, remarquant que ces hommes, peu vertueux et souillésparleurs fautes, suivaient des loisinférieures, leur enseigna : "J'ai renoncé aumonde dans majeunesse et j'ai atteint l'Eveil." Cependant, depuisque j'ai atteint la boddhéité,ils'est écouléen vérité un temps excessivement long ; je l'ai déjàrévélé. C'était seulement un moyen dont j'ai usé pour onner mon enseignement aux hommes et faire qu'ils s'engagent ur lechemin de la boddhéité.
Hommes defoi sincère, tous les Sûtra que le Tathagata a exposés nesont destinés qu'àsauver leshommesde leurs souffrance. Ou j'ai parlé de moi, ou j'ai parlé des autres, ou je me suis présenté, ou j'ai présenté les autres, ou j'ai montré mes actes, ou j'ai montré ceux des autres. Toutes mesdoctrines sont vraies et aucune n'est erronée.
La raison en est que leBouddha perçoit le véritable aspect du monde aux trois apparences exactement tel qu'il est. Il n'y a ni flux ni refluxde la naissance et de lamort,ni vie en ce monde ni anéantissement plus tard.Iln'est nisubstantiel ni vide,ni cohérent ni divers. Et ce n'est pas non plus ce qu'en aperçoient ceux qui vivent dans le monde aux trois aspects. Le Bouddha voit clairement toutes ces choses-là sans erreur. Puisque les hommes ont des natures, des désirs et des modes de comportement différents,ainsi que des idées et des jugements variés, je leur ai proposé différents enseignements, grâce à diverses histoires de relations de cause à effet, parboles et autres moyens, dans mon désir de planter les graines de l'Eveil dans leur coeur. J'ai poursuivi cette pratique bouddhique sans trêve.
Depuis que j'ai atteint la boddhéité, une période inimaginablement longue s'est écoulée. La longueur de ma vie est d'innombrables éons. Ma vie a toujours existé et ne finira jamais. Hommes de foi sincère, j'ai aussi jadis pratiqué les austérité de bodhisattva et la vie que j'ai acquise alors n'est pas encore épuisée. Ma vie durera encore deux fois plus d'éons. Bien que je ne meure jamais réellement, je prédis ma propre mort. Par ce moyen, le Bouddha enseigne aux hommes. Si le Bouddha reste trop longtemps dans ce monde, ces hommes de faible vertu ne pourront pas accumuler la bonne fortune nécessaire pour atteindre l'Eveil. Ils tomberont dans des vies pauvres et quelconques. S'ils suivent les cinq désirs, ils seront pris dans les rets de pensées erronées et des idées inférieures. En voyant le Bouddha constamment présent et immortel en ce monde, ils deviendront non seulement arrogants et égoïstes, mais ils négligeront leur pratique du bouddhisme. De plus, ils ne pourront pas comprendre combien il est difficile de rencontrer le Bouddha et risqueront de perdre leur respect pour lui. Donc le Bouddha enseigne un moyen : "Sachez, vous, les moines, qu'il est rare de vivre à une époque où le Bouddha apparaît dans le monde." La raison en est que même après un laps de temps infini de cent, mille, dix mille cent mille éons, certains hommes à la vertu faible peuvent avoir la chance de voir un bouddha, mais d'autres ne le peuvent pas encore. C'est pourquoi je vous déclare : "Moines, c'est un événement rare que quelqu'un puisse voir le Bouddha." Quand les hommes entendent ces mots, ils sont certains de comprendre combien il est rare de voir un bouddha, et ils en viennent alors à le rechercher et à souhaiter sa venue. De cette façon, ils plantent la cause de l'Eveil dans leur coeur. C'est pourquoi le Bouddha annonce sa propre mort bien qu'il ne s'éteigne pas réellement. Vous, hommes de foi sincère, n'importe quelle loi de n'importe quel bouddha est toujours ainsi. Puisque les bouddha révèlent les lois afin de sauver les hommes, toutes sont vraies et non erronées.
Imaginez un sage et habile médecin qui peut fabriquer des médicaments pour soigner n'importe quelle maladie. Il a de nombreux fils, peut-être dix, vingt, ou même cent. Il part dans une région éloignée pour voir unr quelconque affaire. Quelque temps plus tard, tous les enfants prennent du poison qui les met au supplice et ils tombent à terre en se tordant de douleur. A ce moment, le père revient chez lui et voit que tous ses enfants ont pris du poison. Certains ont perdu l'esprit et d'autres non. Voyant leur père de retour, ils sont remplis de joie et s'agenouillent pour l'implorer : "C'est une bonne chose que vous soyez rentré sain et sauf. Nous avons été stupides et, par erreur, nous avons bu du poison. Nous vous prions de nous soigner et de nous permettre de vivre plus longtemps." Le père, voyant ses enfants subir un tel supplice, se reporte à divers traitements. Puis, rassemblant de bonnes herbes médicinales aux couleurs ravissantes, et au parfum et à la saveur exquis, il les pile, les tamise et les mélange. Les donnant à ses enfants, il leur dit de le prendre : "Ce médicament hautement bénéfique est parfaitement doté de couleur, parfum et saveur exquis. Vous devez le prendre, et vous serez rapidement guéris de ce supplice et d'une foule d'autres afflictions." Ceux des nombreux enfants qui n'ont pas perdu l'esprit peuvent voir que la couleur et le parfum du médicaments sont bons, aussi le prennent-ils et sont-ils complètement guéris de leur maladie. Les autres qui ont perdu l'esprit sont tout aussi heureux de voir leur père de retour et lui demandent de les soigner, mais quand il leur donne le médicament, ils refusent de le prendre. Ils agissent ainsi parce que le poison a profondément pénétré dans leur vie, provoquant la perte de leur esprit ; donc ils pensent que ce remède bénéfique est inefficace malgré sa couleur et son parfum agréables. Alors le père réfléchit : "Mes pauvres enfants ! Le poison a pris possession d'eux et a corrompu leur coeur. Bien qu'ils soient heureux de me voir et me demandent de les guérir, ils refusent de prendre ce bon remède que je leur offre. Maintenant, je dois utiliser quelque moyen pour les amener à le prendre." Aussi, il leur dit ceci : "Enfants, écoutez ! Je suis maintenant âgé er faible. Ma vie touche à sa fin. Je laisse maintenant ici ce bon remède pour vous. Vous devez le prendre et ne pas penser qu'il est inefficace." Les conseillant ainsi, il repart pour une autre région, d'où il envoie un messager qui vient annoncer : "Votre père est mort." En entendant que leur père etait mort, les fils sont pris de graves remords et réfléchissent : "Si notre père était en vie, il aurait pitié de nous et nous protégerait, mais, maintenent, il nous a abandonnés et il est mort dans un lointain pays. Nois ne sommes plus que des orphelins sans personne sur qui compter." Dans leur chagrin infini, ils s'éveillent finalement. Ils comprennent que le remède a réellement une couleut, un parfum et une saveur excellents, et ils le prennent et sont guéris de leur empoisonnement. Le père, entendant que ses enfants sont guéris, revient chez lui et leur apparaît à tous. "Maintenent, hommes de foi sincère, que pensez-vous de cela ? Quelqu'un peut-il dire que cet excellent médecin est un menteur ?", "Non, grand sage." Alors le Bouddha parle : "Il en est de même pour moi. Le temps est sans limite - cent, mille, dix mille, cent mille, nayuta, asogi éons depuis que j'ai atteint la boddhéité. Pour les hommes, j'ai utilisé ces moyens, parlant de ma propre mort. Cependant, aucun ne peut raisonnablement m'accuser du pécher de mensonge."
A ce moment, le grand sage, désirant mettre l'accent sur cet enseignement, parla en vers.
Depuis que j'ai atteint la boddhéité,
D'innombrables éons se sont écoulés,
Cent, dixmille
Cent mille asogi éons.
J'ai continuellement enseigné la Loi
Pendant ces éons innombrables
Et permis à d'infinis millions d'hommes
De prendre le chemin de la boddhéité.
Je laisse le peuple être témoin de mon nirvana,
Comme moyen de le sauver.
Pourtant, je ne meurs pas réellement
Mais suis toujours ici, enseignant la Loi.
Je suis ici éternellement
Utilisant mes pouvoirs mystiques
Pour guider les hommes pervertis
Incapables de me voir bien que je sois proche.
Quand ils voient mon décés
Et rendent grand hommage à mes reliques,
Tous ressentent du regret
Et la vénération jaillit dans leur coeur.
Alors le peuple en est venu à croire.
Sincère et modeste,
Son seul désir est de voir le Bouddha
Et il ne donne pas sa vie à contrecoeur.
A ce moment, moi et mes disciples
Apparaissons ensemble sur le pic du Vautour.
Alors je dis aux hommes
Que je suis toujours ici, jamais mort,
Et ma naissance et ma mort ne sont que des moyens.
Si dans d'autres mondes il y a
Ceux qui révèrent, cherchent et croient,
Parmi eux j'enseignerai aussi
La plus élevée de toutes les lois.
Mais vous refusez de prêter attention à mes paroles,
Et pensez seulement que je meurs,
Je vois les hommes submergés d'une mer de douleur,
Pourtant je ne me montre pas encore
Mais les amène à désirer me voir.
Quand leurs coeurs commencent à soupirer
J'apparais aussitôt pour enseigner la Loi.
Mon pouvoir mystique est celui-ci.
Depuis d'innombrables éons
j'ai toujours été au pic du Vautour
Et dans diverses autres régions.
Même quand l'humanité verra le monde
Consummé dans les flammes
Durant l'éon du déclin,
Ceci, mon pays, demeurera en paix.
Les divinités et les hommes sont toujours assemblés ici.
Les jardins et les palais sont décorés de pierres précieuses,
Des arbres rares sont couvert de fleurs et de fruits.
En ce monde, les hommes vivent dans le bonheur.
Toutes les divinités frappent sur les tambours célestes
Une symphonie harmonieuse, sans fin.
Les fleurs blanches de mandara pleuvent
Sur le Bouddha et sur les hommes.
Mon pays pur est indestructible
Mais les hommes le voient néanmoins
Rempli de tristesse, de crainte et de souffrances,
Lieu de troubles innombrables.
Tous ces hommes qui ont commis des fautes
Sont enchainés par leur mauvais karma
Et n'ont pas entendu les noms
Des trois trésors
Depuis des myriades d'éons.
Tous ceux qui accumilent de grands bienfaits,
Les hommes qui sont humbles et honnêtes
Peuvent tous me voir tel que je suis,
Résidant en ce monde et enseignant la Loi.
Parfois j'enseigne à ces hommes
Que la vie du Bouddha est eternelle.
Et à ceux qui ne voient le Bouddha qu'après une longue période
J'enseigne qu'il est difficile de rencontrer le Bouddha.
Tel est le pouvoir de ma sagesse.
Elle éclaire infiniment loin et
Ma vie dure depuis des éons innombrables.
J'ai obtenu ceci après une longue pratique.
Vous, hommes sages !
Délivrez-vous de tous vos doutes à ce sujet.
Extirpez-les une fois pour toutes.
Les paroles du Bouddha sont vraies, non fausses.
Il est comme l'excellent médecin,
Utilisant certains moyens pour guérir ses enfanrs abusés.
Il vit mais leur dit qu'il est mort.
Personne ne peut qualifier d'erronés ses enseignements.
De plus, je suis le père de ce monde
Qui sauve la totalité de ses hommes souffrants et affligés.
Pour les hommes ligotés et abusés
Je parle de mon nirvana
Bien que je continue en réalité à vivre.
Car s'ils pouvaient toujours me voir ici,
Ils commenceraient à devenir arrogants.
Indulgents envers eux-mêmes et tournés vers les cinq désirs de base,
Ils tomberaient dans les voies du mal.
Je connais toujours les hommes,
Qu'ils pratiquent la voie ou non.
D'après cela, j'expose les diverses lois
Les plus appropriées à leur salut.
Je réfléchis toujours
A la manière de conduire les hommes au chemin suprême
De sorte qu'ils puissent atteindre la boddhéité
Sans délai.
Voila ! Je m'excuse pour le retard de publication. Le texte était long, on m'a volé mon ordinateur et je suis partie quelques jours à Glasgow.
Je publierai donc moins souvent qu'auparavant tant que je n'aurai pas un nouvel ordinateur.
Je vous remercie de votre compréhension, à bientôt et bonne lecture.
mardi 23 septembre 2008
Le Sûtra du Lotus, chapitre II "Les Moyens (ou Expédients salvifiques).
Je n'ai pas la source de la traduction que je publie, mais son sens ne diffère pas de celles en vente publique.
Ce chapitre est récité, en ancien japonais, biquotidiennement par les pratiquants du Bouddhisme de Nichiren Daïshonin.
"A ce moment, le Bienheureux sortit sereinement de sa méditation (samadhi) et s'adressa à Shariputra (Sharihotsu en japonais) : La sagesse de tous les bouddhas est infiniment profonde et incommensurable. Le seuil de cette sagesse est difficile à comprendre et difficile à passer. Ni les hommes de l'état d'étude (shomon) ni ceux qui sont devenus des sages par eux-mêmes (engaku) ne sont capables d'y parvenir.
En voici la raison. Un bouddha a pratiqué un nombre incalculable d'austérités sous la direction de nombreuses centaines de milliers de myriades de kotis de bouddha. Il se consara si courageusement et infatigablement à cette pratique que son nom est universellement connu. Il comprend pleinement la Loi profonde et incomparable et enseigne en fonction des capacités de ceux qui l'écoutent, mais son dessein est très difficile à comprendre.
Shariputra, depuis que j'ai atteint la boddhéité, à l'aide de nombreuses histoires de relations passées et de bien des paraboles, j'ai largement exposé mes enseignements et, par d'innombrables moyens, j'ai amené les hommes à renoncer à leurs attachements.
La raison en est que le Tathagata (Nyoraï en japonais) possède à la fois les moyens et la sagesse parfaite.
Shariputra, la sagesse du tathagata est universelle et profonde. Sa bonté est infinie et son enseignement est illimité. Doué de pouvoirs, de courage, de concentration, et de méditation, libéré (du karma et des désirs), il demeure dans l'infini et éveille à la Loi qui n'a jamais été révélée auparavant.
Shariputra, le Tathagata a le pouvoir de faire un choix judicieux entre les divers enseignements (d'après son auditoire), de les prêcher d'une manière pleine d'habileté et de réjouir le coeur des hommes par ses mots chaleureux et bienveillants. En d'autres termes, Shariputra, le Bouddha a réalisé la Loi infinie, sans limite et incomparable.
Shariputra, je n'en dirai pas plus car ce que le Bouddha a accompli est la Loi la plus rare et la plus difficile à comprendre.
L'entité réelle de tous les phénomènes ne peut être comprise et partagée que par les bouddha. Ses aspects sont l'apparence, la nature, l'entité, le pouvoir, l'influence, la cause inhérente, la cause externe, l'effet latent, la rétribution, et leur cohérence du commencement jusqu'à la fin.
lundi 22 septembre 2008
La Tour aux Trésors
Nichiren écrivit cette lettre en 1272. Elle est adressée à l'un de ses disciples, Abutsu-bô, qu'il connut lors de son exil à l'île de Sado. (Vol I p29, G.Z. p 1304).
Dans le Bouddhisme de Nichiren Daïshonin, la Tour aux Trésors (ou "pagode de matières précieuces") qui apparaît au chapitre XI du Sûtra du Lotus est concrétisée par le Gohonzon (voir au début du blog).
"J'ai lu votre lettre avec grande attention. J'ai bien reçu aussi le kan de pièces de monnaie, le riz blanc et toutes vos autres offrandes à la Tours aux Trésors. J'ai respectueusement et fidèlement informé le Gohonzon et le Sûtra du Lotus de tout cela. Soyez-en assuré.
Vous posez, dans votre lettre, la question : "Que représente la Tour aux Trésors, sortant de la terre, dans lequel est assis le bouddha Tahô (Maint-Trésors) ?". L'apparition de ce stûpa orné de joyaux, (décrite dans le 11ème chapitre du Sûtra du Lotus) est de grande importance. Dans le huitième volume du Hokke Mongu, le Grand Maître T'ien-t'ai expliqua l'apparition de la Tour aux Trésors. Il établit qu'elle avait deux fonctions distinctes : confirmer les chapitres précédents et préparer la révélation qui suit. Ainsi la Tour aux Trésors apparut afin d'authentifier l'enseignement théorique et d'annoncer l'enseignement essentiel. Autrement dit, la Tour fermée symbolise l'enseignement théorique et la Tour ouverte, l'enseignement essentiel. Cela représente les deux principes d'objectivité (kyô) et de subjectivité (chi) ou de réalité et de sagesse. Cependant, tout ceci étant assez complexe, je n'entrerai pas ici dans les détails. En bref, on peut dire que les trois groupes de disciples de Shakyamuni n'atteignirent l'Eveil qu'en entendant le Sûtra du Lotus et en percevant la Tour aux Trésors dans leur propre coeur. Les disciples de Nichiren font maintenant de même. A l'époque des derniers jours de la Loi, il n'existe pas d'autre Tour aux Trésors que ces hommes et femmes qui gardent le Sûtra du Lotus. Il s'ensuit donc que ceux qui récitent Nam Myôhô Rengué Kyô, quelque soit leur position dans la société, sont en eux-mêmes le bouddha Tahô. Il n'existe pas d'autre Tour aux Trésors que Myôhô Rengué Kyô. Le Daimoku (grand titre) du Sûtra du Lotus est la Tour aux Trésors, c'est à dire que la Tour aux Trésors est Nam Myôhô Rengué Kyô.
Actuellement, le corps entier d'Abutsu Shonin est composé des cinq éléments universels, terre, eau, feu, air et ku (latence). Ces cinq éléments sont aussi les cinq caractères de Daimoku (Myôhô Rengué Kyô). Abutsu-bô est la Tour aux Trésors et la Tour aux Trésors est Abutsu-bô. Inutile d'en savoir davantage. C'est la Tour aux Trésors décorée des sept sortes de joyaux : écouter l'enseignement juste, avoir foi en lui, garder les préceptes, concentrer son esprit, pratiquer assidûment, se dévouer sans égoïsme, et chercher constamment à s'améliorer. Vous pensez sans doute avoir fait des offrandes à la Tour aux Trésors du bouddha Tahô, mais il n'en est rien. C'est à vous même qu'elles sont destinées. Vous êtes, vous-même, un bouddha authentique, doté des trois attributs du Bouddha. C'est avec cette conviction que vous devriez réciter Nam Myôhô Rengué Kyo. Alors le lieu où vous résidez et où vous récitez Daimoku sera le lieu où se trouve la Tour aux Trésors. On lit dans le Sûtra du Lotus (chap XI) : "Où qu'il se trouve, celui qui enseigne le Sûtra du Lotus verra cette Tour aux Trésors s'élever et apparaître devant lui." Une foi comme la vôtre est si rarissime que je vais inscrire la Tour aux Trésors précisément à votre intention. Ne la transmettez jamais à personne, sinon à votre fils ; ne la montrez jamais à d'autres à moins que leur foi ne soit très solide. Tel est le but de ma venue en ce monde.
Abutsu-bô, vous méritez le titre de dirigeant de cette province du nord. Peut-être est-ce le bodhisattva Jyôgyô, né à nouveau en ce monde sous la forme d'Abutsu-bô, qui vient me rendre visite à moi Nichiren. Comme c'est merveilleux ! Il n'est pas en mon pouvoir de comprendre ce qui rend votre foi si pure, mais je confierai cela au bodhisattva Jôgyô lorsqu'il apparaîtra. Je ne dis pas cela sans bonnes raisons. Vous et votre femme devriez vénérer en privé cette Tour aux Trésors. Je vous donnerai par la suite de plus amples détails.
Avec mon profod respect,
Nichiren."
La photo qui illustre cette lettre est la Pagode à cinq étages qui se trouve au Taisekiji (Temple principal de la Nichiren Shoshu), au pied du mont Fuji.
dimanche 21 septembre 2008
Le Sûtra du Lotus, chap V, "La parabole des simples" (au sens de "plantes médicinales"). Extrait
C'est un extrait du Sûtra du Lotus que j'apprécie particulièrement :
"En cette heure, le Vénéré du monde déclara à Mahâkâçyapa et aux grands disciples :
C'est bien, c'est fort bien, Kâçyapa, tu as for bien exposé les méeutes réels de l'Ainsi-Venu (le Bouddha). Il en est véritablement comme tu l'as dit, et l'Ainsi-Venu possède encore d'innombrables et infinis mérites incalculables ; même si tu les exposais pendant d'innombrables myriades d'âges cosmiques, tu ne saurais les épuiser.
Il te faut le savoir Kâçyapa, l'Ainsi-Venu est roi des enseignements ; rien de ce qu'il prêche n'est vain. L'ensemble des enseignements, c'est par les expédients de sa sagesse qu'il les expose. Les Lois qu'ils prêchent, toutes tant quelles sont, font atteindre à la terre de l'omniscience. L'Ainsi-Venu sait par son discernement où mène l'ensemble des enseignements, de même qu'il sait ce qui s'opère au plus profond de la pensée des êtres ; sa pénétration perspicace est sans obstacle. De plus, il est d'une lucidité consomée pour ce qui est des enseignements, et montre aux êtres l'ensemble des sagesses.
Kâçyapa, imagine, par exemple, les herbes et les arbres, les fôrets et les simples qui poussent de par les monts et les fleuves, les vallées et les sols du monde tricosmique ; dans leur diversité et leur variété, chacun est différent par son nom et sa forme. Une dens nuée va s'étendant de plus en plus largement jusqu'à couvrir l'ensemble du monde tricosmique ; en un même moment, elle se répand en une pluie égale, dont l'humidité fertilise universellement herbes et arbres, fôrets et simples ; petites racines, petits troncs, petites branches, petites feuilles, racines moyennes, troncs moyens, branches moyennes, feuilles moyennes, grandes racines, grands troncs, grandes branches, grandes feuilles : les arbres grands et petits, selon qu'ils sont de haute, moyenne oe basse taille, en reçoivent chacun. Avec la pluie d'un seul et même nuage, ils obtiendront, conformémént à leur nature séminale, de croître, de fleurire et de porter des fruits. Bien que nés d'un même sol, fertilisés d'une même pluie, herbes et arbres sont tous distincts les uns des autres.
Il te faut le savoir, Kâçyapa, il en va de même de l'Ainsi-Venu : il apparaît au monde comme surgit le grand nuage ; il porte, de sa grande voix, à l'universalité des dieux, hommes et titans du monde, de même que le grand nuage couvre universellement les terres du monde tricosmique.
..."
Le Sûtra du Lotus, chap V, p145, de la traduction de Jean-Noël Robert, aux éditions Fayard.
Enjoy...
"En cette heure, le Vénéré du monde déclara à Mahâkâçyapa et aux grands disciples :
C'est bien, c'est fort bien, Kâçyapa, tu as for bien exposé les méeutes réels de l'Ainsi-Venu (le Bouddha). Il en est véritablement comme tu l'as dit, et l'Ainsi-Venu possède encore d'innombrables et infinis mérites incalculables ; même si tu les exposais pendant d'innombrables myriades d'âges cosmiques, tu ne saurais les épuiser.
Il te faut le savoir Kâçyapa, l'Ainsi-Venu est roi des enseignements ; rien de ce qu'il prêche n'est vain. L'ensemble des enseignements, c'est par les expédients de sa sagesse qu'il les expose. Les Lois qu'ils prêchent, toutes tant quelles sont, font atteindre à la terre de l'omniscience. L'Ainsi-Venu sait par son discernement où mène l'ensemble des enseignements, de même qu'il sait ce qui s'opère au plus profond de la pensée des êtres ; sa pénétration perspicace est sans obstacle. De plus, il est d'une lucidité consomée pour ce qui est des enseignements, et montre aux êtres l'ensemble des sagesses.
Kâçyapa, imagine, par exemple, les herbes et les arbres, les fôrets et les simples qui poussent de par les monts et les fleuves, les vallées et les sols du monde tricosmique ; dans leur diversité et leur variété, chacun est différent par son nom et sa forme. Une dens nuée va s'étendant de plus en plus largement jusqu'à couvrir l'ensemble du monde tricosmique ; en un même moment, elle se répand en une pluie égale, dont l'humidité fertilise universellement herbes et arbres, fôrets et simples ; petites racines, petits troncs, petites branches, petites feuilles, racines moyennes, troncs moyens, branches moyennes, feuilles moyennes, grandes racines, grands troncs, grandes branches, grandes feuilles : les arbres grands et petits, selon qu'ils sont de haute, moyenne oe basse taille, en reçoivent chacun. Avec la pluie d'un seul et même nuage, ils obtiendront, conformémént à leur nature séminale, de croître, de fleurire et de porter des fruits. Bien que nés d'un même sol, fertilisés d'une même pluie, herbes et arbres sont tous distincts les uns des autres.
Il te faut le savoir, Kâçyapa, il en va de même de l'Ainsi-Venu : il apparaît au monde comme surgit le grand nuage ; il porte, de sa grande voix, à l'universalité des dieux, hommes et titans du monde, de même que le grand nuage couvre universellement les terres du monde tricosmique.
..."
Le Sûtra du Lotus, chap V, p145, de la traduction de Jean-Noël Robert, aux éditions Fayard.
Enjoy...
vendredi 19 septembre 2008
Bon week end à vous
Pour ceweek end, j'aimerais publier l'extrait d'une lettre de Nichiren (lLettre à Nikke Vol I p283, G.Z. p 1439) que j'ai reçu lors de la reception de mon Gohonzon. Nichiren avait 59 ans (1281) et s'était retité au mont Minobu.
"... Quoiqu'il arrive rapprochez vous du moine qui connaît l'esprit de ce sûtra en apprenant de lui les enseignement et poursuivez toujours plus avant le voyage de votre conviction..."
"Quoiqu'il arrive", c'est dur, trés dur, et pourtant...
"... Quoiqu'il arrive rapprochez vous du moine qui connaît l'esprit de ce sûtra en apprenant de lui les enseignement et poursuivez toujours plus avant le voyage de votre conviction..."
"Quoiqu'il arrive", c'est dur, trés dur, et pourtant...
jeudi 18 septembre 2008
Petit intermède
Je ne résiste pas au plaisir de publier l'extrait d'un écrit de Nichikan Shonin, 26ème grand patriarche de la Nichiren Shosu (Là où se trouve le DaÏGohonzon), un des successeurs de Nikkô Shonin à qui Nichiren confia l'héritage de la Loi.
"Ce Gohonzon offre un incommensurable bienfait infini, et ses fonctions si inconcevables sont vastes et profondes. C'est pourquoi, si vous récitez Nam Myôhô Rengué Kyô avec foi dans ce Gohonzon, ne serait-ce qu'un instant, il n'y a pas de prière qui reste sans réponse, il n'y a pas de mal qui ne puisse être éradiqué, il n'y a pas de bénédiction qui ne soit accordée et pas de raison qui ne soient éclaircies."
C'est beau, non ?
"Ce Gohonzon offre un incommensurable bienfait infini, et ses fonctions si inconcevables sont vastes et profondes. C'est pourquoi, si vous récitez Nam Myôhô Rengué Kyô avec foi dans ce Gohonzon, ne serait-ce qu'un instant, il n'y a pas de prière qui reste sans réponse, il n'y a pas de mal qui ne puisse être éradiqué, il n'y a pas de bénédiction qui ne soit accordée et pas de raison qui ne soient éclaircies."
C'est beau, non ?
mercredi 17 septembre 2008
A propos de "La Loi de causalité"
Je me permets de préciser quelques termes :
Fugen : Avec "Monju", l'un des guides des bodhisattvas de l'enseignement théorique. Il représente les facultés de la raison et de l'étude. Dans le chapitre Fugen du Sûtra du Lotus (28ème), il fait le voeu de protéger le Sûtra du Lotus et ses croyants.
Yakuô : Bodhisattva qui sert les êtres humains en leur prodiguant des remèdes pour soigner leurs maux physiques et spirituels.
Shukuôke : Bodhisattva qui apparaît dans le chapitre Yakuô du Sûtra du Lotus (le 23ème), avec pour fonction d'interroger le Bouddha. Dans ce chapitre, le bouddha Shakyamuni lui ordonne de protéger le Sûtra du Lotus grâce à ses pouvoirs occultes.
Fugen : Avec "Monju", l'un des guides des bodhisattvas de l'enseignement théorique. Il représente les facultés de la raison et de l'étude. Dans le chapitre Fugen du Sûtra du Lotus (28ème), il fait le voeu de protéger le Sûtra du Lotus et ses croyants.
Yakuô : Bodhisattva qui sert les êtres humains en leur prodiguant des remèdes pour soigner leurs maux physiques et spirituels.
Shukuôke : Bodhisattva qui apparaît dans le chapitre Yakuô du Sûtra du Lotus (le 23ème), avec pour fonction d'interroger le Bouddha. Dans ce chapitre, le bouddha Shakyamuni lui ordonne de protéger le Sûtra du Lotus grâce à ses pouvoirs occultes.
mardi 16 septembre 2008
La Loi de causalité de la vie
Nichiren écrivit cette lettre en 1272 à l'île de Sado où le samouraï Shijô Kingo lui rendit visite. Le Daïshonin lui remit cette lettre pour son épouse Nichigen-nyô.
"Je vous conseille de relire sans cesse cette lettre avec l'épouse deTôshirô. Le soleil dissipe les ténèbres même les plus profondes. Le coeur d'une femme est comparable aux ténèbres et le Sûtra du Lotus au soleil. Un nouveau-né ne reconnaît pas toujours sa mère mais jamais une mère n'oublie son nouveau-né. (En ce sens,) le bouddha Shakyamuni peut être comparé à la mère et une femme à son nouveau-né. Si deux personnes s'aiment mutuellement, elles ne se quitteront jamais. Mais si une personne désire être avec une autre et que ce désir n'est pas partagé, elles seront tantôt ensemble, tantôt séparées. On peut comparer le Bouddha à la personne qui pense toujours à l'autre, et une femme à celle qui n'y pense pas. Mais si nous avons véritablement le désir de voir le Bouddha, comment le bouddha Shakyamuni pourrait-il manquer de nous apparaître ?
On peut bien dire d'un caillou que c'est une pierre précieuse, mais cela n'en fait pas pour autant une pierre précieuse. On peut bien dire d'une pierre précieuse qu'elle est un caillou, elle n'en reste pas moins une pierre précieuse. A notre époque, les doctrines du Nembutsu et des autres écoles basées sur les sûtra provisoires sont toute comme des cailloux. Les gens peuvent bien dire que l'enseignement du Nembutsu est l'égal du Sûtra du Lotus, cela ne le rend pas tel pour autant. Et ils peuvent décrier le Sûtra du Lotus, cela n'a pas plus d"effet sur lui que l'appellation de caillou n'en a sur une pierre précieuse.
Il y eut par le passé, un mauvais souverain en Chine qui s'appelait l'empereur Houei-tsong. Sous l'influence de prêtres taoïstes, il détruisit les statues du Bouddha et les sûtras et contraignit tous les moines et toutes les nonnes à reprendre la vie séculière jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul religieux. Parmi les moines il s'en trouva un, du nom de Fa-tao, qui refusa de se laisser intimider par l'édit impérial. Cela lui valu d'avoir le visage marqué au fer rouge et d'être exilé au sud du fleuve Yang-tse. Je suis né à une époque où la confiance (des gouvernants) est accordée à l'école Zen dont l'enseignement est aussi nuisible que celui des prêtres taoistes, et je rencontre également comme Fa-tao, des persécutions.
Vous êtes toutes deux nées dans le peuple et vivez aujourd'hui à Kamakura (siège du gouvernement militaire). Pourtant vous croyez dans le Sûtra du Lotus sans vous préoccuper des rgards indiscrets des autres, au risque de votre vie. Cela n'a rien d'ordinaire. Cela (une foi comme la votre) ne peut être comparée qu'à une pierre précieuse, dotée du pouvoir de rendre une eau boueuse miraculeusement limpise. Vous êtes semblables à des personnes qui, lorsqu'un sage leur apprend quelquechose de nouveau, lui font totalement confiance et perçoivent ainsi la vérité. Est-ce parce que le bouddha Shakyamuni et les bodhisattvas Fugen, YaKuô et Shukuôke résident dans votre coeur ? Le Sûtra du Lotus déclare que les hommes du monde entier peuvent croire en ce Sûtra grâce à l'intervention du bodhisattva Fugen.
La femme est comparable à une glycine et l'homme à un pin. Une glycine ne peut rester debout un seul instant sans le pin (qui la soutient). (Et pourtant), en cette époque agitée, alors que vous n'avez même pas de serviteurs sur qui compter, vous avez envoyé votre mari ici. Cela démontre que votre foi est plus ferme que la terre, et les divinités de la terre le savent certainement. Votre foi est plus haute que le ciel, et (les divinités célestes) Bonten et Taishaku le savent certainement aussi.
Le Bouddha a enseigné que les êtres humains, dès leur naissance, sont servis par deux messagers du nom de Dôshô et Dômyô qui les suivent d'aussi prés que leur ombre, sans les quitter un seul instant. Tous deux se relaient pour rapporter au ciel les bonnes et mauvaises actions de chaque personne, grandes ou petites, sans omettre le moindre détail. Aussi le ciel doit-il déjà connaître votre grande foi. Comme c'est réconfortant, comme c'est réconfortant !
Nichiren
Vol II p 247 (G.Z. p1114).
"Je vous conseille de relire sans cesse cette lettre avec l'épouse deTôshirô. Le soleil dissipe les ténèbres même les plus profondes. Le coeur d'une femme est comparable aux ténèbres et le Sûtra du Lotus au soleil. Un nouveau-né ne reconnaît pas toujours sa mère mais jamais une mère n'oublie son nouveau-né. (En ce sens,) le bouddha Shakyamuni peut être comparé à la mère et une femme à son nouveau-né. Si deux personnes s'aiment mutuellement, elles ne se quitteront jamais. Mais si une personne désire être avec une autre et que ce désir n'est pas partagé, elles seront tantôt ensemble, tantôt séparées. On peut comparer le Bouddha à la personne qui pense toujours à l'autre, et une femme à celle qui n'y pense pas. Mais si nous avons véritablement le désir de voir le Bouddha, comment le bouddha Shakyamuni pourrait-il manquer de nous apparaître ?
On peut bien dire d'un caillou que c'est une pierre précieuse, mais cela n'en fait pas pour autant une pierre précieuse. On peut bien dire d'une pierre précieuse qu'elle est un caillou, elle n'en reste pas moins une pierre précieuse. A notre époque, les doctrines du Nembutsu et des autres écoles basées sur les sûtra provisoires sont toute comme des cailloux. Les gens peuvent bien dire que l'enseignement du Nembutsu est l'égal du Sûtra du Lotus, cela ne le rend pas tel pour autant. Et ils peuvent décrier le Sûtra du Lotus, cela n'a pas plus d"effet sur lui que l'appellation de caillou n'en a sur une pierre précieuse.
Il y eut par le passé, un mauvais souverain en Chine qui s'appelait l'empereur Houei-tsong. Sous l'influence de prêtres taoïstes, il détruisit les statues du Bouddha et les sûtras et contraignit tous les moines et toutes les nonnes à reprendre la vie séculière jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul religieux. Parmi les moines il s'en trouva un, du nom de Fa-tao, qui refusa de se laisser intimider par l'édit impérial. Cela lui valu d'avoir le visage marqué au fer rouge et d'être exilé au sud du fleuve Yang-tse. Je suis né à une époque où la confiance (des gouvernants) est accordée à l'école Zen dont l'enseignement est aussi nuisible que celui des prêtres taoistes, et je rencontre également comme Fa-tao, des persécutions.
Vous êtes toutes deux nées dans le peuple et vivez aujourd'hui à Kamakura (siège du gouvernement militaire). Pourtant vous croyez dans le Sûtra du Lotus sans vous préoccuper des rgards indiscrets des autres, au risque de votre vie. Cela n'a rien d'ordinaire. Cela (une foi comme la votre) ne peut être comparée qu'à une pierre précieuse, dotée du pouvoir de rendre une eau boueuse miraculeusement limpise. Vous êtes semblables à des personnes qui, lorsqu'un sage leur apprend quelquechose de nouveau, lui font totalement confiance et perçoivent ainsi la vérité. Est-ce parce que le bouddha Shakyamuni et les bodhisattvas Fugen, YaKuô et Shukuôke résident dans votre coeur ? Le Sûtra du Lotus déclare que les hommes du monde entier peuvent croire en ce Sûtra grâce à l'intervention du bodhisattva Fugen.
La femme est comparable à une glycine et l'homme à un pin. Une glycine ne peut rester debout un seul instant sans le pin (qui la soutient). (Et pourtant), en cette époque agitée, alors que vous n'avez même pas de serviteurs sur qui compter, vous avez envoyé votre mari ici. Cela démontre que votre foi est plus ferme que la terre, et les divinités de la terre le savent certainement. Votre foi est plus haute que le ciel, et (les divinités célestes) Bonten et Taishaku le savent certainement aussi.
Le Bouddha a enseigné que les êtres humains, dès leur naissance, sont servis par deux messagers du nom de Dôshô et Dômyô qui les suivent d'aussi prés que leur ombre, sans les quitter un seul instant. Tous deux se relaient pour rapporter au ciel les bonnes et mauvaises actions de chaque personne, grandes ou petites, sans omettre le moindre détail. Aussi le ciel doit-il déjà connaître votre grande foi. Comme c'est réconfortant, comme c'est réconfortant !
Nichiren
Vol II p 247 (G.Z. p1114).
dimanche 14 septembre 2008
En une vie devenir le Bouddha
Le texte de cette lettre se trouve sur le blog au mardi 02 septembre. Je l'avais enregistré en brouillon sans le vouloir. J'ai dû me faire aider (merci les neveux!) pour le publier. Je suis une néophyte d'internet et je vous remercie de votre compréhension pour mes maladresses.
vendredi 12 septembre 2008
La Loi du coeur
Je publie l'extrait de cette lettre de Nichiren sous ce titre bien que je n'en connaisse que l'intitulé japonais, sans reppport de pages, ni d'année, ni de destinataire .
"Sanze shobutsu soanmon kyosso haï" :
"Les deux principes de la vie et de la mort sont ceux du rêve de la vie et de la mort. Lorsque par l'Eveil originel on eclaircit notre caractère du coeur, il n'y a plus ni commencement ni fin à notre vie. Cette Loi du coeur n'est elle pas déjà bien au delà de la vie et de la mort ? Elle ne peut être brûlée par le feu, ni errodée par la calamité de l'innondation, elle ne peut être tranchée par un sabre, ni atteinte par une flêche. De plus, elle peut loger dans un grain de poivre et malgré l'existence de ce grain, la Loi du coeur n'est pas étroite pour autant. Bien qu'elle remplisse le ciel, le ciel n'est pas assez vaste pour elle, car la Loi du coeur est vaste. Ce qui s'oppose au bien s"appelle le mal, ce qui s'oppose au mal s'appelle le bien. Pour cette raison, à l'extèrieur du coeur le bien n'existe pas, le mal non plus."
"Sanze shobutsu soanmon kyosso haï" :
"Les deux principes de la vie et de la mort sont ceux du rêve de la vie et de la mort. Lorsque par l'Eveil originel on eclaircit notre caractère du coeur, il n'y a plus ni commencement ni fin à notre vie. Cette Loi du coeur n'est elle pas déjà bien au delà de la vie et de la mort ? Elle ne peut être brûlée par le feu, ni errodée par la calamité de l'innondation, elle ne peut être tranchée par un sabre, ni atteinte par une flêche. De plus, elle peut loger dans un grain de poivre et malgré l'existence de ce grain, la Loi du coeur n'est pas étroite pour autant. Bien qu'elle remplisse le ciel, le ciel n'est pas assez vaste pour elle, car la Loi du coeur est vaste. Ce qui s'oppose au bien s"appelle le mal, ce qui s'oppose au mal s'appelle le bien. Pour cette raison, à l'extèrieur du coeur le bien n'existe pas, le mal non plus."
jeudi 11 septembre 2008
Lettre au moine Nichirô en prison
Nichiren écrivit cette lettre à son disciple Nichirô en 1271, à Echi, dans la province de Sagami, la veille de son départ pour l'île de Sado. (Vol V p 147, G.Z p 1213).
"Demain je dois partir pour la province de Sado. Dans le froid, ce soir, je pense aux conditions qui doivent être les vôtres en prison et je partage votre souffrance. Comme il est admirable que vous ayez lu la totalité du Sûtra du Lotus à la foi avec le corps et avec l'esprit ! Vous pourrez ainsi sauver votre père et votre mère, vos six sortes de parents, et tous les êtres vivants. Les autres ne lisent le Sûtra du Lotus qu'avec leur bouche, n'en lisant que les mots, mais ils ne le lisent pas avec le coeur. Et même quand ils le lisent avec leur coeur, ils ne le lisent pas avec leurs actes. Comme ils sont admirables, en vérité, ceux qui, comme vous, lisent le Sûtra à la fois avec le corps et avec l'esprit ! Le Sûtra du Lotus dit (à propos de celui qui lit cet écrit) : "Les jeunes fils des divinités célestes l'accompagneront et le serviront. Les sabres et les bâtons ne le toucheront pas, et le poison ne pourra rien contre lui." (chap 14). Ainsi, aucun mal ne pourra vus êtres fait. Dés que vous serez libéré de prison, venez rapidement me voir. J'ai hâte de vous rencontrer de nouveau.
Avec mon profond respect,
Niciren."
Six sortes de parents ; père, mère, frère aîné, frère cadet, femme et fils ou fille. Selon un autre mode de classification : père (et mère), fils ou fille, frère (soeur) aîné, frère (soeur) cadet, mari et femme.
"Demain je dois partir pour la province de Sado. Dans le froid, ce soir, je pense aux conditions qui doivent être les vôtres en prison et je partage votre souffrance. Comme il est admirable que vous ayez lu la totalité du Sûtra du Lotus à la foi avec le corps et avec l'esprit ! Vous pourrez ainsi sauver votre père et votre mère, vos six sortes de parents, et tous les êtres vivants. Les autres ne lisent le Sûtra du Lotus qu'avec leur bouche, n'en lisant que les mots, mais ils ne le lisent pas avec le coeur. Et même quand ils le lisent avec leur coeur, ils ne le lisent pas avec leurs actes. Comme ils sont admirables, en vérité, ceux qui, comme vous, lisent le Sûtra à la fois avec le corps et avec l'esprit ! Le Sûtra du Lotus dit (à propos de celui qui lit cet écrit) : "Les jeunes fils des divinités célestes l'accompagneront et le serviront. Les sabres et les bâtons ne le toucheront pas, et le poison ne pourra rien contre lui." (chap 14). Ainsi, aucun mal ne pourra vus êtres fait. Dés que vous serez libéré de prison, venez rapidement me voir. J'ai hâte de vous rencontrer de nouveau.
Avec mon profond respect,
Niciren."
Six sortes de parents ; père, mère, frère aîné, frère cadet, femme et fils ou fille. Selon un autre mode de classification : père (et mère), fils ou fille, frère (soeur) aîné, frère (soeur) cadet, mari et femme.
mercredi 10 septembre 2008
A propos de "En une vie devenir le Bouddha"
La photo qui illustre cette lettre publiée le 02 septembre 2008 représente le Hohondo, au Taïsekiji (Japon), temple où est enchassé le Daï Gohonzon, Gohonzon inscrit par Nichiren le 12 octobre 1279.
Gohonzon : voir au début du blog.
Gohonzon : voir au début du blog.
mardi 9 septembre 2008
A propos de : "Les huit vents"
Gohonzon : voir au début du blog.
Je m'excuse encore pour les fautes d'orthographe et de frappe.
Je m'excuse encore pour les fautes d'orthographe et de frappe.
Les huits vents
Nichiren écrivit cette lettre en 1277. Elle est adressée à Shijo Kingo, un samouraï travaillant pour un seigneur appelé "Ema".
En 1976, le seigneur Ema avait ordonné à Shijo Kingo de quitter son fief prés de Kamakura en échange d'un autre dans la lointaine province d'Echigo. Shijo Kingo demeura, néanmoins, à Kamakura , comme l'indique cette lettre.
Je n'en publie qu'un extrait mais le sens du texte reste conservé. (Vol I p 229, G.Z. p 1150).
"J'étais trés inquiet à votre sujet, car je n'avais pas reçu de vos nouvelles depuis fort longtemps. J'ai été extrêmement heureux de recevoir votre messager, porteur de vos nombreux cadeaux. Je vais vous faire don d'un Gohonzon.
En réfléchissant au problème de votre transfert dans un autre fief, j'ai étudié la lettre que vous a envoyé le seigneur Ema, ainsi que celle que vous m'avez fait parvenir, et je les ai comparées. J'avais prévu cela avant même de recevoir votre lettre. Puisque votre seigneur y attache la plus grande importance, j'en déduis que d'autres vassaux lui ont parlé de vous en mauvais termes, disan : "Shijo Kingo vous manque de respect en refusant de s'installer dans un nouveau fief. Nombreux sont les gens égoïstes, mais lui l'est plus que beaucoup d'autres. Nous vous conseillons de ne plus de ne plus lui montrer la moindre faveur pour le moment." Efforcez-vous de bien voir où se trouve le véritable problème, et agissez avec prudence.
En tant que vassal, vous et votre famille avez une dette profonde à l'égard de votre seigneur. De plus, il a montré à votre égard d'une grande clémence en n'engageant aucune action contre votre clan lorsque j'ai été exilé à Sado et quand j'étais haï par la nation entière. Beaucoup de mes disciples ont vu leurs terres saisies par le gouvernement, et furent alors destitués, ou chassés des terres de leurs seigneurs. Même s'il ne vous manifeste plus désormais la moindre considération, ne nourrissez pas de rancune en vers votre seigneur. Il serait déraisonnable d'attendre de lui une nouvelle faveur, simplement parce que vous êtes peu disposé à vous rendre dans un nouveau fief.
Un homme véritablement sage ne se laissera emporté par aucun des huit vents : la prospérité, les revers, la disgrâce, les honneurs, les louanges, la critique, la souffrance et le plaisir. Il ne tire pas orgueil de la prospérité, ni ne se la mente des revers de fortune. Les divinités bouddhiques protègeront à coup sûr celui qui ne plie pas devant les huis vents. Mais si vous nourrissez une rancune déraisonnable contre votre suzerain, elles ne vous protégeront pas, malgré toutes vos prières.
...
En ce qui concerne votre problème, je vous conseille de ne pas avoir recours à la justice. Ne nourrissez aucune rancune envers votre suzerain, mais ne quittez pas pour autant votre fief actuel. Restez à Kamakura. Assistez votre suzerain moins fréquemment que d'habitude ; servez-le de loin en loin. Alors, vos voeux pourront être exaucés. Ne perdez jamais votre calme. Ne soyez pas influencé par vos désirs, votre souci de prestige ou votre tempérament.
Nichiren.
En 1976, le seigneur Ema avait ordonné à Shijo Kingo de quitter son fief prés de Kamakura en échange d'un autre dans la lointaine province d'Echigo. Shijo Kingo demeura, néanmoins, à Kamakura , comme l'indique cette lettre.
Je n'en publie qu'un extrait mais le sens du texte reste conservé. (Vol I p 229, G.Z. p 1150).
"J'étais trés inquiet à votre sujet, car je n'avais pas reçu de vos nouvelles depuis fort longtemps. J'ai été extrêmement heureux de recevoir votre messager, porteur de vos nombreux cadeaux. Je vais vous faire don d'un Gohonzon.
En réfléchissant au problème de votre transfert dans un autre fief, j'ai étudié la lettre que vous a envoyé le seigneur Ema, ainsi que celle que vous m'avez fait parvenir, et je les ai comparées. J'avais prévu cela avant même de recevoir votre lettre. Puisque votre seigneur y attache la plus grande importance, j'en déduis que d'autres vassaux lui ont parlé de vous en mauvais termes, disan : "Shijo Kingo vous manque de respect en refusant de s'installer dans un nouveau fief. Nombreux sont les gens égoïstes, mais lui l'est plus que beaucoup d'autres. Nous vous conseillons de ne plus de ne plus lui montrer la moindre faveur pour le moment." Efforcez-vous de bien voir où se trouve le véritable problème, et agissez avec prudence.
En tant que vassal, vous et votre famille avez une dette profonde à l'égard de votre seigneur. De plus, il a montré à votre égard d'une grande clémence en n'engageant aucune action contre votre clan lorsque j'ai été exilé à Sado et quand j'étais haï par la nation entière. Beaucoup de mes disciples ont vu leurs terres saisies par le gouvernement, et furent alors destitués, ou chassés des terres de leurs seigneurs. Même s'il ne vous manifeste plus désormais la moindre considération, ne nourrissez pas de rancune en vers votre seigneur. Il serait déraisonnable d'attendre de lui une nouvelle faveur, simplement parce que vous êtes peu disposé à vous rendre dans un nouveau fief.
Un homme véritablement sage ne se laissera emporté par aucun des huit vents : la prospérité, les revers, la disgrâce, les honneurs, les louanges, la critique, la souffrance et le plaisir. Il ne tire pas orgueil de la prospérité, ni ne se la mente des revers de fortune. Les divinités bouddhiques protègeront à coup sûr celui qui ne plie pas devant les huis vents. Mais si vous nourrissez une rancune déraisonnable contre votre suzerain, elles ne vous protégeront pas, malgré toutes vos prières.
...
En ce qui concerne votre problème, je vous conseille de ne pas avoir recours à la justice. Ne nourrissez aucune rancune envers votre suzerain, mais ne quittez pas pour autant votre fief actuel. Restez à Kamakura. Assistez votre suzerain moins fréquemment que d'habitude ; servez-le de loin en loin. Alors, vos voeux pourront être exaucés. Ne perdez jamais votre calme. Ne soyez pas influencé par vos désirs, votre souci de prestige ou votre tempérament.
Nichiren.
samedi 6 septembre 2008
A propos de "La bonne fortune inégalée que procure la Loi"
Je m'excuse encore pour les fautes d'orthographe et de frappe. Merci de votre compréhension.
La bonne fortune inégalée que procure la Loi
Nichiren écrivit cette lettre en 1279, en réponse au seigneur Nishiyama. Vol VII p 203 (G.Z. p 1474).
Je n'en publie qu'un extrait, mais le sens du texte reste conservé.
"J'ai bien reçu d'abord cent pousses de bambou, puis vingt autres que vous m'avez fait parvenir.
Il est dit dans le 7ème volume du Sûtra du Lotus : "Même si une personne remplissait un système majeur de mondes des sept sortes de trésor pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas, aux pratyekabudha ou aux ahrat, les bienfaits que cette personne obtiendraient ne pourraient pas égaler ceux que procure l'acceptation et la pratique de ce Sûtra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe de quatre lignes ! Cette dernière attitude est, de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits." (chap 23). A propos de ce passage, on lit dans le 10ème volume du Hokke mongu : "L"affirmation que le don de sept trésors aux personnes des quatre Nobles Etats n'égale pas la pratique d'une seule strophe (du Sûtra du Lotus), s'explique par le fait que la Loi est le maître de ces sages. Rien n'est supérieur à la Loi por la capacité de faire naître, de nourrir, d'amener à maturité et de faire propspérer. Par conséquent, la personne est de moindre importance que la Loi qui es suprême". Dans le 10ème volume du Hokke mongu ki, ce passage est commenté de la manière suivante : "On peut comparer cela à des parents qui accorde immanquablement à leusrs enfants quatre formes de protection. "Faure naître", c'est faire apparaître le désir de rechercher la voie par le pouvoir de la Loi. "Nourrir", c'est inciter à pratiquer la Loi du début jusq'à la fin. "Amener à maturité", c'est permettre de récolter le fruit suprême de la boddhéité; Et "Faire propspérer", c'est apparaître sous diverses formes dans le monde phénoménal pour sauver les autres. Même si c'est quatre étapes son distinctes, toutes découlent de la Loi."
Voilà le sens de ce passage du Sûtra du Lotus et des commentaires de T'ien-t'ai et de Miaolo : accepter et garder, protéger et croire, ne serait-ce que dans une strophe du Sûtra du Lotus, est encore plus bénéfique que de faire des dons à tous les êtres vivants, des offrande aux arhat, ou même d'offrir à tous les bouddhas assez des sept tréors pour emplir la totalité d'un sysyème majeur de mondes.
...
Avec mon profond respect,
Nichiren.
Je n'en publie qu'un extrait, mais le sens du texte reste conservé.
"J'ai bien reçu d'abord cent pousses de bambou, puis vingt autres que vous m'avez fait parvenir.
Il est dit dans le 7ème volume du Sûtra du Lotus : "Même si une personne remplissait un système majeur de mondes des sept sortes de trésor pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas, aux pratyekabudha ou aux ahrat, les bienfaits que cette personne obtiendraient ne pourraient pas égaler ceux que procure l'acceptation et la pratique de ce Sûtra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe de quatre lignes ! Cette dernière attitude est, de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits." (chap 23). A propos de ce passage, on lit dans le 10ème volume du Hokke mongu : "L"affirmation que le don de sept trésors aux personnes des quatre Nobles Etats n'égale pas la pratique d'une seule strophe (du Sûtra du Lotus), s'explique par le fait que la Loi est le maître de ces sages. Rien n'est supérieur à la Loi por la capacité de faire naître, de nourrir, d'amener à maturité et de faire propspérer. Par conséquent, la personne est de moindre importance que la Loi qui es suprême". Dans le 10ème volume du Hokke mongu ki, ce passage est commenté de la manière suivante : "On peut comparer cela à des parents qui accorde immanquablement à leusrs enfants quatre formes de protection. "Faure naître", c'est faire apparaître le désir de rechercher la voie par le pouvoir de la Loi. "Nourrir", c'est inciter à pratiquer la Loi du début jusq'à la fin. "Amener à maturité", c'est permettre de récolter le fruit suprême de la boddhéité; Et "Faire propspérer", c'est apparaître sous diverses formes dans le monde phénoménal pour sauver les autres. Même si c'est quatre étapes son distinctes, toutes découlent de la Loi."
Voilà le sens de ce passage du Sûtra du Lotus et des commentaires de T'ien-t'ai et de Miaolo : accepter et garder, protéger et croire, ne serait-ce que dans une strophe du Sûtra du Lotus, est encore plus bénéfique que de faire des dons à tous les êtres vivants, des offrande aux arhat, ou même d'offrir à tous les bouddhas assez des sept tréors pour emplir la totalité d'un sysyème majeur de mondes.
...
Avec mon profond respect,
Nichiren.
jeudi 4 septembre 2008
A propos de "la difficulté de garder la foi"
Il faut lire Vol I p 139. Je m'excuse également pour les nombreuses fautes de frappe.
La difficulté de garder la foi
A propos de la difficulté de garder la foi en ce Sûtra, Nissho m'a rapporté que vous lui aviez dit : "J'ai commencé à réciter correctement ce Sûtra il y a un an, quand vous m'avez affirmé que ses adeptes connaîtraient paix et sécurité dans cette vie, et des circonstances favorables dans la prochaine; Mais au lieu de cela, je me retrouve submergé de difficultés." Nissho a-t-il dit vrai ou vous a-t-il mal compris ? Quoiqu'il en soit, je vais profiter de cette occasion pour dissiper vos doutes éventuels.
On peut lire dans le Sûtra du Lotus "...difficile à croire et difficile à comprendre..." (chap 10). Nombreux sont ceux qui entendent parler de ce Sûtra et y adhèrent, mais peu conservent leur foi en face des grands obstacles. Recevoir est facile, mais garder est difficile. Pourtant c'est en persévérant qu'on atteint la boddhéité. Ceux qui adoptent la foi dans ce Sûtra devraient donc être prêts à affronter des difficultés. Il est malgré tout certain qu'ils "obtiendront rapidement l'Eveil suprême." (chap 11). "Garder la foi" signifie chérir Nam Myôhô Rengué Kyô, l'enseignement qui permet à tous les bouddhas du passé, du présent et de l'avenir d'atteindre l'Eveil. Le Sûtra dit aussi : "nous garderons ce que le Bouddha nous a confié." (chap 13). Le grand Maître t'ien-t'ai déclara : "On adhère grâce au pouvoir de la foi et l'on poursuit grâce au pouvoir de la pratique." Le Sûtra dit encore : Il est difficile de garder la foi dans ce Sûtra. C'est pourquoi, lorsqu'une personne y croit, même peu de temps, je me réjouis avec tous les autres bouddhas." (chap 11).
Une flalle monte plus haut lorsqu'on y ajoute des bûches, et un vent fort fait enfler les insectent gura. Les branches du pn séculaire se courbent et se tordent à mesure qu'il vieillit. Le Pratiquant du Sûtra du Lotus est cmme la flamme et l'insecte gura tandis que les persécutions quil'accablent sont comparables aux bûches et au vent. Le Pratiquant du Sûtra du Lotus est le bouddha de la vie éternelle ; que sa pratique rencontre des obstacles n'est pas plus étonnant que de voir les branches du pin séculaire se tordre et se briser. Désormais, vous devriez toujours avoir en mémoire la phrase : "Il est difficile de garder foi en ce Sûtra."
Avec mon profond respect,
Nichiren.
Nichiren Daïshonin ecrivit cette lettre en mars 1275. Elle est adressée à un disciple du no de Shijô kingô, un samouraï.
Vol I p1"ç (G.Z. p 1136).
On peut lire dans le Sûtra du Lotus "...difficile à croire et difficile à comprendre..." (chap 10). Nombreux sont ceux qui entendent parler de ce Sûtra et y adhèrent, mais peu conservent leur foi en face des grands obstacles. Recevoir est facile, mais garder est difficile. Pourtant c'est en persévérant qu'on atteint la boddhéité. Ceux qui adoptent la foi dans ce Sûtra devraient donc être prêts à affronter des difficultés. Il est malgré tout certain qu'ils "obtiendront rapidement l'Eveil suprême." (chap 11). "Garder la foi" signifie chérir Nam Myôhô Rengué Kyô, l'enseignement qui permet à tous les bouddhas du passé, du présent et de l'avenir d'atteindre l'Eveil. Le Sûtra dit aussi : "nous garderons ce que le Bouddha nous a confié." (chap 13). Le grand Maître t'ien-t'ai déclara : "On adhère grâce au pouvoir de la foi et l'on poursuit grâce au pouvoir de la pratique." Le Sûtra dit encore : Il est difficile de garder la foi dans ce Sûtra. C'est pourquoi, lorsqu'une personne y croit, même peu de temps, je me réjouis avec tous les autres bouddhas." (chap 11).
Une flalle monte plus haut lorsqu'on y ajoute des bûches, et un vent fort fait enfler les insectent gura. Les branches du pn séculaire se courbent et se tordent à mesure qu'il vieillit. Le Pratiquant du Sûtra du Lotus est cmme la flamme et l'insecte gura tandis que les persécutions quil'accablent sont comparables aux bûches et au vent. Le Pratiquant du Sûtra du Lotus est le bouddha de la vie éternelle ; que sa pratique rencontre des obstacles n'est pas plus étonnant que de voir les branches du pin séculaire se tordre et se briser. Désormais, vous devriez toujours avoir en mémoire la phrase : "Il est difficile de garder foi en ce Sûtra."
Avec mon profond respect,
Nichiren.
Nichiren Daïshonin ecrivit cette lettre en mars 1275. Elle est adressée à un disciple du no de Shijô kingô, un samouraï.
Vol I p1"ç (G.Z. p 1136).
mardi 2 septembre 2008
"En une vie devenir le Bouddha"
Nichiren ecrivit cette lettre, à Kamakura, en 1255. Elle est adressée à l'un de ses plus fidèles disciples, Toki Jônin, magistrat du tribunal militaire (le Shogunat).
Elle a été également traduite par "sur l'atteinte de la Boddhéité". Volume I, p 3 (original japonais : Gosho Zenshû, p 383)
Si vous souhaitez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort endurées de toute éternité et parvenir absolument à l'Eveil en cette vie, vous devez vous éveiller au principe mystique inhérent à toute vie. Ce principe est Myôhô Rengué kyô. Réciter Myôhô Rengué Kyô vous permettra de saisir ce principe mystique dans votre propre vie. Myôhô Rengué kyô est le roi des sûtras, parfait du point de vue littéral comme du point de vue théorique. Ses caractères sont la réalité de la vie, et la réalité de la vie est Myôhô, la Loi merveilleuse. On l'appelle Loi merveilleuse parce qu'elle élucide la relation d'inclusion mutuelle entre une vie et tous les phénomènes de l'univers. C'est ce qui fait de ce sûtra la sagesse de tous les bouddhas.
A chaque instant, la vie inclut à la fois le corps et l'esprit, le soi et l'environnement de tous les êtres sensitifs comme non sensitifs - plantes, arbres, ciel, terre et jusqu'au plus petit grain de poussière - dans toutes les conditions de vie. A chaque instant, une vie pénètre l'univers et se révèle dans tous les phénomènes. S'éveiller à ce principe, c'est saisir en soi-même cette relation.
Même si vous récitez et croyez en Myôhô Rengué Kyô, si vous considérez cette Loi comme extérieure à vous, ce n'est plus en la Loi merveilleuse que vous croyez, mais en un enseignement inférieur. "Enseignement inférieur" s'applique aux enseignements autres que ce sûtra, c'est à dire provisoires et transitoires. Aucun enseignement provisoire ne conduit directement à l'Eveil. Sans chemin direct vers l'Eveil, on ne peut atteindre la boddhéité, même si l'on pratique vie aprés vie pendant d'innombrables éons. Et il est donc alors impossible d'atteindre la boddhéité en cette vie-ci. Par conséquent, en récitant la Loi merveilleuse et en lisant le sûtra du Lotus, faites surgir du plus profond de vous la conviction que Myôhô Rengué Kyô n'est rien d'autre que votre propre vie.
Ne recherchez jamais aucun des enseignements de Shakyamuni, ni les Bouddhas et Bodhisattvas de l'univers, en dehors de vous-même. Votre maîtrise du bouddhisme n'atténuera pas, si peu que ce soit, vos souffrances de simple mortel tant que vous n'aurez pas perçu la nature fondamentale de votre propre vie. Si vous cherchez l'Eveil en dehors de vous même, toutes vos pratiques et bonnes actions n'auront aucun sens. Ainsi, un pauvre ne gagnera pas un sous s'il se contente de compter jour et nuit la fortune de son voisin. C'est pourquoi Miao-lo dit : "si l'on n'observe pas la nature de son propre coeur, on ne peut effacer son mauvais karma." Cela signifieque la pratique de ceux qui n'observent pas leur coeur devient une austérité pénible et sans fin. Miao-lo les condamne en citant un passage du Maka Shikan : "Bien qu'ils étudient le bouddhisme, ils reviennent à des conceptions non bouddhiques."
Réciter le nom du Bouddha, lire le Sûtra du Lotus, ou simplement offrir des fleurs ou brûler de l'encens, tous ces actes seront source de bienfaits et de bonne fortune dans votre propre vie. Avec cette conviction, mettez votre foi en pratique. Ainsi, le sûtra Jômyô révèle que l'Eveil du Bouddha se trouve dans la vie humaine, montrant que de simples mortels peuvent devenir bouddha et que les souffrances de la naissance et de la mort peuvent se changer en nirvana. Il y est dit encore que, si le coeur des hommes est impur, leur terre est impure, mais si leur coeur est pur, leur terre l'est également. Ainsi, il n'y a pas deux sortes de terres, pure et impures en elles-même. Il n'y a que la pureté ou l'impureté de notre coeur.
Il n'y a pas de différence entre un bouddha et un simple mortel. Dans l'illusion, on est un simple mortel, mais, une fois éveillé, on est bouddha. Un miroir terni brillera comme un joyau si on le polit. Un coeur maintenant assombri par les illusions nées de l'obscurité fonfamentale est comparable à un miroir terni, mais, si on le polit, il deviendra immanquablement un clair miroir qui reflète l'Eveil de la réalité immuable. Faites surgir une foi profonde et polissez votre miroir sans relâche, jour et nuit. Comment le polir ? Seulement en récitant Nam Myôhô Rengué Kyô.
Que désigne donc Myô ? C'est uniquement la nature mystérieuse de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter à vous. La vie est une réalité difficile à saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est ni existence ni non-existence, et pourtant manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre. C'est l'entité mystique de la Voie du Milieu, réalité unique de toutes choses. On appelle Myô la nature mystérieuse de la vie et Hô ses manifestations.
Rengué, la fleur de Lotus, symbolise la nature mystique de cette Loi. Lorsque vous réalisez que votre propre vie est la Loi merveilleuse, vous réalisez que celle des autres l'est également. Cet éveil s'exprime par Kyô, le Sûtra merveilleux. C'est le roi des sûtras, la voie directe vers l'Eveil, car il explique que l'entité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre que l'entité de la Loi merveilleuse. Si vous avez une foi profonde en cette réalité et récitez Myôhô Rengué Kyô, vous atteindrez sans aucun doute la boddhéité en cette vie. C'est pourquoi il est dit dans le sûtra du Lotus : "Après ma mort, pratiquez avec foi en ce sûtra. Ceux qui le feront emprunteront la voie directe vers la boddhéité (chap 21). N'en doutez jamais, si peu que ce soit, mais gardez votre foi et parvenez à l'Eveil en cette vie. Nam Myôhô Rengué kyô, Nam myôhô Rengué kyô.
Respectueusement,
Nichiren.
lundi 1 septembre 2008
Sur la réputation de fanatique de Nichiren Daïshonin
Nichiren Daïshonin (1222-1282) est un moine japonais, grand réformateur du Bouddhisme.
Pour corriger sa réputation de fanatique, d'extrêmiste voire d'intégriste, je souhaiterais publier l'extrait d'une lettre qui surprendra sans doute autant ses adeptes que ses déctracteurs.
Il s'agit d'une lettre écrite au mont Minobu en 1276, à l'âge de 55 ans.
Elle est adressée à un croyant qui vivait à Kamakura du nom de Myômitsu Shonin.
VolumeV, p 217-218 (original japonais, G.Z. p. 1237) :
"Moi, Nichiren, je ne suis ni le fondateur d'une nouvelle école ni l'adepte moderne d'une école plus ancienne. Je suis un moine qui ignore les préceptes, je ne les observe pas plus que je ne les transgresse. Je suis une créature ordinaire, que l'on pourrait comparer à un boeuf ou à un mouton, me préoccupant aussi peu de la sagesse que du manque de sagesse.
Pourquoi ai-je commencé à psalmodier comme je le fais ? C'est le destin du bodhisattva Jôgyô d'apparaître en ce monde pour propager les cinq caractères de Myôhô Rengué Kyô. Mais, avant même son apparition, comme on parlerait dans un rêve, presque sans savoir ce que je faisais, j'ai commencé à réciter les mots Nam Myôhô Rengué Kyô, et je les récite désormais. En définitive, ai-je raison ou non d'agir comme je le fais ? Je ne sais, et personne ne peut le dire de manière certaine."
Voilà de quoi méditer.
Jôgyô, "conduite supérieure" : L'un des quatre Bodhisattvas sortis de la terre, Chap XV du Sûtra du Lotus "Surgis de la terre" dans lequel Shakyamuni lui transmet tous ses enseignements.
Le Bodhisattva Jôgyô est inscrit dans le mandala (Gohonzon), dont je parle au début du blog.
Il représente le Moi authentique.
Le Sûtra du Lotus : Il en existe trois traductions en français. Une d'Eugène Burnouf,non réedité, une de Jean-Noël Robert aux éditions Fayard, et une traduite de l'anglais de Burton Watson aux éditions Indes savantes.
Je me permets de recommander celle de Jean-Noël Robert. Elle n'est pas la plus accessible mais son style et sa poésie résonne comme une musique. Je l'en remercie.
Cet extrait se trouve déja sur le blog sous un autre titre.
Pour corriger sa réputation de fanatique, d'extrêmiste voire d'intégriste, je souhaiterais publier l'extrait d'une lettre qui surprendra sans doute autant ses adeptes que ses déctracteurs.
Il s'agit d'une lettre écrite au mont Minobu en 1276, à l'âge de 55 ans.
Elle est adressée à un croyant qui vivait à Kamakura du nom de Myômitsu Shonin.
VolumeV, p 217-218 (original japonais, G.Z. p. 1237) :
"Moi, Nichiren, je ne suis ni le fondateur d'une nouvelle école ni l'adepte moderne d'une école plus ancienne. Je suis un moine qui ignore les préceptes, je ne les observe pas plus que je ne les transgresse. Je suis une créature ordinaire, que l'on pourrait comparer à un boeuf ou à un mouton, me préoccupant aussi peu de la sagesse que du manque de sagesse.
Pourquoi ai-je commencé à psalmodier comme je le fais ? C'est le destin du bodhisattva Jôgyô d'apparaître en ce monde pour propager les cinq caractères de Myôhô Rengué Kyô. Mais, avant même son apparition, comme on parlerait dans un rêve, presque sans savoir ce que je faisais, j'ai commencé à réciter les mots Nam Myôhô Rengué Kyô, et je les récite désormais. En définitive, ai-je raison ou non d'agir comme je le fais ? Je ne sais, et personne ne peut le dire de manière certaine."
Voilà de quoi méditer.
Jôgyô, "conduite supérieure" : L'un des quatre Bodhisattvas sortis de la terre, Chap XV du Sûtra du Lotus "Surgis de la terre" dans lequel Shakyamuni lui transmet tous ses enseignements.
Le Bodhisattva Jôgyô est inscrit dans le mandala (Gohonzon), dont je parle au début du blog.
Il représente le Moi authentique.
Le Sûtra du Lotus : Il en existe trois traductions en français. Une d'Eugène Burnouf,non réedité, une de Jean-Noël Robert aux éditions Fayard, et une traduite de l'anglais de Burton Watson aux éditions Indes savantes.
Je me permets de recommander celle de Jean-Noël Robert. Elle n'est pas la plus accessible mais son style et sa poésie résonne comme une musique. Je l'en remercie.
Cet extrait se trouve déja sur le blog sous un autre titre.
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