mercredi 24 septembre 2008

Le Sûtra du lotus, chapitre XVI Durée de la vie (Longévité de l'Ainsi-Venu).


Ce chapitre, toujours récité en ancien japonais, constitue la 2ème et derniere partie de la pratique biquotidienne du Bouddhisme de Nichiren Daïshonin.



A cette époque, le Bouddha s'adressa aux bodhisattva et à la foule toute entière : "Hommes de foi sincère, croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." A nouveau le Bouddha s'adressa au peuple : "Croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." Une fois de plus, le Bouddha s'adressa à la foule : "Croyez les vraies paroles du Bouddha et appliquez les." Conduits par Maitreya (Miroku en japonais), les bodhisattva et la foule joignirent leurs mains et dirent au Bouddha : "O Bhagavat, notre seul désir est que vous nous instruisiez. Nous croirons certainement les paroles du Bouddha." Ils parlèrent ainsi trois fois, répétant les mots : "Notre seul désir est que vous nous instruisiez. Nous croirons certainement les paroles du Bouddha."
Quand Bhagavat vit que les bodhisattva répétaient leur demande trois fois et plus, sans arrêt, il s'adressa à eux : "Ecoutez bien et entendez le secret du Tathagata et son mystèrieux pouvoir."
Tous les dieux, hommes et asura de ce monde croient que , après avoir quitter le palais des Shakya, le bouddha Shakyamuni s'assit à l'endroit de la révélation, non loin de la ville de Gaya, et atteignit là l'Eveil suprême. Pourtant, hommes de foi sincère, le temps est sans limite ni borne - cent, mille, dix mille cent mille myriades d'éons (se sont écoulés) depuis que j'ai réellement atteint la boddhéité.
Supposez que quelqu'un réduise cinq, cents, mille, dix mille, cent mille, nayuta (10 puissance 12), asogi (10 puissance 51) systèmes de mondes majeurs en particules de poussière, puis qu'il les emporte vers l'est, lâchant une particule chaque fois qu'il franchit cinq cents, mille, dix mille, cent mile, nayuta, asogi mondes. Supposez qu'il continue ainsi sa route vers l'est jusqu'à ce qu'il ait épuisé toutes lesparticules. Hommes de foi sincère, quelle est votre opinion? Le total de tous ces mondes peut-ilêtre imaginé ou calculé?
Le bodhisattva Maitreya et lesautres dirent au Bouddha : "Bhagavat, ces mondes sont infinis et sanslimite. Ils dépassent le povoir de l'imagination. Même si tous les hommes des états d'étude et leséveillés pae eux mêmes réfléchissaient avec leur sagesse libre d'illusion, aucun ne pourrait en saisir le nombre. Bien que nous soyons parvenus à un stade où nous ne régresserons jamais, nous sommes totalement incapables de comprendre cela. Bhagavat, ces mondes sont infinis et sans limite." Alors, leBouddha s'adressa aux grands bodhisattva : "Maintenant, homme de foisincère, je leproclameclairement devant vous:supposez que tous ces mondes - qu'ils aient reçu une particuleou non - soient une fois de plusréduits en poussière. Considérez qu'une particule représente un éon. Alors le temps écoulé depuis que j'ai atteint la boddhéité surpase ceci de cent, mille, dix mille, cent mille, nayuta, asogi éons." Et toujours depuis j'ai été en ce monde pour enseigner laLoi. J'ai aussi guidé et protégé leshommes de cent, mille, dix mille, cent mille nayuta, asogi autres monde.
Hommes de foi sincère,pendant ce tempsje donnais mon enseignement sur lebouddha Dipamahara (Nento en japonais) et d'autres, expliquant que je ferais cesser lessouffrances et mourrais. Tout cela, je l'ai fait en utilisant diverses méthodes d'enseignement adaptées aux capacités des hommes.
Hommes de foi sincère, quand le peuple venait à moi, je percevais avec les yeux du Bouddha le degré de sa foi et de ses autres capacités. Alors, selon que son esprit état ouvert ou non, je faisais mon apparitiondans de nombreux mondes, sous différents noms, et lui apprenais combien de tempsmon enseignement serait efficace. En d'autres occasions, quand j'apparaissaisje disais aux hommes que je devais bientôt entrer dans lenirvana,et j'ai exposé de bien des façons lesenseignements merveilleux et ai fait en sorte de réjouir leur coeur.
Hommes de foi sincère, le Tathagata, remarquant que ces hommes, peu vertueux et souillésparleurs fautes, suivaient des loisinférieures, leur enseigna : "J'ai renoncé aumonde dans majeunesse et j'ai atteint l'Eveil." Cependant, depuisque j'ai atteint la boddhéité,ils'est écouléen vérité un temps excessivement long ; je l'ai déjàrévélé. C'était seulement un moyen dont j'ai usé pour onner mon enseignement aux hommes et faire qu'ils s'engagent ur lechemin de la boddhéité.
Hommes defoi sincère, tous les Sûtra que le Tathagata a exposés nesont destinés qu'àsauver leshommesde leurs souffrance. Ou j'ai parlé de moi, ou j'ai parlé des autres, ou je me suis présenté, ou j'ai présenté les autres, ou j'ai montré mes actes, ou j'ai montré ceux des autres. Toutes mesdoctrines sont vraies et aucune n'est erronée.
La raison en est que leBouddha perçoit le véritable aspect du monde aux trois apparences exactement tel qu'il est. Il n'y a ni flux ni refluxde la naissance et de lamort,ni vie en ce monde ni anéantissement plus tard.Iln'est nisubstantiel ni vide,ni cohérent ni divers. Et ce n'est pas non plus ce qu'en aperçoient ceux qui vivent dans le monde aux trois aspects. Le Bouddha voit clairement toutes ces choses-là sans erreur. Puisque les hommes ont des natures, des désirs et des modes de comportement différents,ainsi que des idées et des jugements variés, je leur ai proposé différents enseignements, grâce à diverses histoires de relations de cause à effet, parboles et autres moyens, dans mon désir de planter les graines de l'Eveil dans leur coeur. J'ai poursuivi cette pratique bouddhique sans trêve.
Depuis que j'ai atteint la boddhéité, une période inimaginablement longue s'est écoulée. La longueur de ma vie est d'innombrables éons. Ma vie a toujours existé et ne finira jamais. Hommes de foi sincère, j'ai aussi jadis pratiqué les austérité de bodhisattva et la vie que j'ai acquise alors n'est pas encore épuisée. Ma vie durera encore deux fois plus d'éons. Bien que je ne meure jamais réellement, je prédis ma propre mort. Par ce moyen, le Bouddha enseigne aux hommes. Si le Bouddha reste trop longtemps dans ce monde, ces hommes de faible vertu ne pourront pas accumuler la bonne fortune nécessaire pour atteindre l'Eveil. Ils tomberont dans des vies pauvres et quelconques. S'ils suivent les cinq désirs, ils seront pris dans les rets de pensées erronées et des idées inférieures. En voyant le Bouddha constamment présent et immortel en ce monde, ils deviendront non seulement arrogants et égoïstes, mais ils négligeront leur pratique du bouddhisme. De plus, ils ne pourront pas comprendre combien il est difficile de rencontrer le Bouddha et risqueront de perdre leur respect pour lui. Donc le Bouddha enseigne un moyen : "Sachez, vous, les moines, qu'il est rare de vivre à une époque où le Bouddha apparaît dans le monde." La raison en est que même après un laps de temps infini de cent, mille, dix mille cent mille éons, certains hommes à la vertu faible peuvent avoir la chance de voir un bouddha, mais d'autres ne le peuvent pas encore. C'est pourquoi je vous déclare : "Moines, c'est un événement rare que quelqu'un puisse voir le Bouddha." Quand les hommes entendent ces mots, ils sont certains de comprendre combien il est rare de voir un bouddha, et ils en viennent alors à le rechercher et à souhaiter sa venue. De cette façon, ils plantent la cause de l'Eveil dans leur coeur. C'est pourquoi le Bouddha annonce sa propre mort bien qu'il ne s'éteigne pas réellement. Vous, hommes de foi sincère, n'importe quelle loi de n'importe quel bouddha est toujours ainsi. Puisque les bouddha révèlent les lois afin de sauver les hommes, toutes sont vraies et non erronées.
Imaginez un sage et habile médecin qui peut fabriquer des médicaments pour soigner n'importe quelle maladie. Il a de nombreux fils, peut-être dix, vingt, ou même cent. Il part dans une région éloignée pour voir unr quelconque affaire. Quelque temps plus tard, tous les enfants prennent du poison qui les met au supplice et ils tombent à terre en se tordant de douleur. A ce moment, le père revient chez lui et voit que tous ses enfants ont pris du poison. Certains ont perdu l'esprit et d'autres non. Voyant leur père de retour, ils sont remplis de joie et s'agenouillent pour l'implorer : "C'est une bonne chose que vous soyez rentré sain et sauf. Nous avons été stupides et, par erreur, nous avons bu du poison. Nous vous prions de nous soigner et de nous permettre de vivre plus longtemps." Le père, voyant ses enfants subir un tel supplice, se reporte à divers traitements. Puis, rassemblant de bonnes herbes médicinales aux couleurs ravissantes, et au parfum et à la saveur exquis, il les pile, les tamise et les mélange. Les donnant à ses enfants, il leur dit de le prendre : "Ce médicament hautement bénéfique est parfaitement doté de couleur, parfum et saveur exquis. Vous devez le prendre, et vous serez rapidement guéris de ce supplice et d'une foule d'autres afflictions." Ceux des nombreux enfants qui n'ont pas perdu l'esprit peuvent voir que la couleur et le parfum du médicaments sont bons, aussi le prennent-ils et sont-ils complètement guéris de leur maladie. Les autres qui ont perdu l'esprit sont tout aussi heureux de voir leur père de retour et lui demandent de les soigner, mais quand il leur donne le médicament, ils refusent de le prendre. Ils agissent ainsi parce que le poison a profondément pénétré dans leur vie, provoquant la perte de leur esprit ; donc ils pensent que ce remède bénéfique est inefficace malgré sa couleur et son parfum agréables. Alors le père réfléchit : "Mes pauvres enfants ! Le poison a pris possession d'eux et a corrompu leur coeur. Bien qu'ils soient heureux de me voir et me demandent de les guérir, ils refusent de prendre ce bon remède que je leur offre. Maintenant, je dois utiliser quelque moyen pour les amener à le prendre." Aussi, il leur dit ceci : "Enfants, écoutez ! Je suis maintenant âgé er faible. Ma vie touche à sa fin. Je laisse maintenant ici ce bon remède pour vous. Vous devez le prendre et ne pas penser qu'il est inefficace." Les conseillant ainsi, il repart pour une autre région, d'où il envoie un messager qui vient annoncer : "Votre père est mort." En entendant que leur père etait mort, les fils sont pris de graves remords et réfléchissent : "Si notre père était en vie, il aurait pitié de nous et nous protégerait, mais, maintenent, il nous a abandonnés et il est mort dans un lointain pays. Nois ne sommes plus que des orphelins sans personne sur qui compter." Dans leur chagrin infini, ils s'éveillent finalement. Ils comprennent que le remède a réellement une couleut, un parfum et une saveur excellents, et ils le prennent et sont guéris de leur empoisonnement. Le père, entendant que ses enfants sont guéris, revient chez lui et leur apparaît à tous. "Maintenent, hommes de foi sincère, que pensez-vous de cela ? Quelqu'un peut-il dire que cet excellent médecin est un menteur ?", "Non, grand sage." Alors le Bouddha parle : "Il en est de même pour moi. Le temps est sans limite - cent, mille, dix mille, cent mille, nayuta, asogi éons depuis que j'ai atteint la boddhéité. Pour les hommes, j'ai utilisé ces moyens, parlant de ma propre mort. Cependant, aucun ne peut raisonnablement m'accuser du pécher de mensonge."
A ce moment, le grand sage, désirant mettre l'accent sur cet enseignement, parla en vers.
Depuis que j'ai atteint la boddhéité,
D'innombrables éons se sont écoulés,
Cent, dixmille
Cent mille asogi éons.
J'ai continuellement enseigné la Loi
Pendant ces éons innombrables
Et permis à d'infinis millions d'hommes
De prendre le chemin de la boddhéité.
Je laisse le peuple être témoin de mon nirvana,
Comme moyen de le sauver.
Pourtant, je ne meurs pas réellement
Mais suis toujours ici, enseignant la Loi.
Je suis ici éternellement
Utilisant mes pouvoirs mystiques
Pour guider les hommes pervertis
Incapables de me voir bien que je sois proche.
Quand ils voient mon décés
Et rendent grand hommage à mes reliques,
Tous ressentent du regret
Et la vénération jaillit dans leur coeur.
Alors le peuple en est venu à croire.
Sincère et modeste,
Son seul désir est de voir le Bouddha
Et il ne donne pas sa vie à contrecoeur.
A ce moment, moi et mes disciples
Apparaissons ensemble sur le pic du Vautour.
Alors je dis aux hommes
Que je suis toujours ici, jamais mort,
Et ma naissance et ma mort ne sont que des moyens.
Si dans d'autres mondes il y a
Ceux qui révèrent, cherchent et croient,
Parmi eux j'enseignerai aussi
La plus élevée de toutes les lois.
Mais vous refusez de prêter attention à mes paroles,
Et pensez seulement que je meurs,
Je vois les hommes submergés d'une mer de douleur,
Pourtant je ne me montre pas encore
Mais les amène à désirer me voir.
Quand leurs coeurs commencent à soupirer
J'apparais aussitôt pour enseigner la Loi.
Mon pouvoir mystique est celui-ci.
Depuis d'innombrables éons
j'ai toujours été au pic du Vautour
Et dans diverses autres régions.
Même quand l'humanité verra le monde
Consummé dans les flammes
Durant l'éon du déclin,
Ceci, mon pays, demeurera en paix.
Les divinités et les hommes sont toujours assemblés ici.
Les jardins et les palais sont décorés de pierres précieuses,
Des arbres rares sont couvert de fleurs et de fruits.
En ce monde, les hommes vivent dans le bonheur.
Toutes les divinités frappent sur les tambours célestes
Une symphonie harmonieuse, sans fin.
Les fleurs blanches de mandara pleuvent
Sur le Bouddha et sur les hommes.
Mon pays pur est indestructible
Mais les hommes le voient néanmoins
Rempli de tristesse, de crainte et de souffrances,
Lieu de troubles innombrables.
Tous ces hommes qui ont commis des fautes
Sont enchainés par leur mauvais karma
Et n'ont pas entendu les noms
Des trois trésors
Depuis des myriades d'éons.
Tous ceux qui accumilent de grands bienfaits,
Les hommes qui sont humbles et honnêtes
Peuvent tous me voir tel que je suis,
Résidant en ce monde et enseignant la Loi.
Parfois j'enseigne à ces hommes
Que la vie du Bouddha est eternelle.
Et à ceux qui ne voient le Bouddha qu'après une longue période
J'enseigne qu'il est difficile de rencontrer le Bouddha.
Tel est le pouvoir de ma sagesse.
Elle éclaire infiniment loin et
Ma vie dure depuis des éons innombrables.
J'ai obtenu ceci après une longue pratique.
Vous, hommes sages !
Délivrez-vous de tous vos doutes à ce sujet.
Extirpez-les une fois pour toutes.
Les paroles du Bouddha sont vraies, non fausses.
Il est comme l'excellent médecin,
Utilisant certains moyens pour guérir ses enfanrs abusés.
Il vit mais leur dit qu'il est mort.
Personne ne peut qualifier d'erronés ses enseignements.
De plus, je suis le père de ce monde
Qui sauve la totalité de ses hommes souffrants et affligés.
Pour les hommes ligotés et abusés
Je parle de mon nirvana
Bien que je continue en réalité à vivre.
Car s'ils pouvaient toujours me voir ici,
Ils commenceraient à devenir arrogants.
Indulgents envers eux-mêmes et tournés vers les cinq désirs de base,
Ils tomberaient dans les voies du mal.
Je connais toujours les hommes,
Qu'ils pratiquent la voie ou non.
D'après cela, j'expose les diverses lois
Les plus appropriées à leur salut.
Je réfléchis toujours
A la manière de conduire les hommes au chemin suprême
De sorte qu'ils puissent atteindre la boddhéité
Sans délai.

Voila ! Je m'excuse pour le retard de publication. Le texte était long, on m'a volé mon ordinateur et je suis partie quelques jours à Glasgow.
Je publierai donc moins souvent qu'auparavant tant que je n'aurai pas un nouvel ordinateur.
Je vous remercie de votre compréhension, à bientôt et bonne lecture.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merciiii !