lundi 1 septembre 2008

Sur la réputation de fanatique de Nichiren Daïshonin

Nichiren Daïshonin (1222-1282) est un moine japonais, grand réformateur du Bouddhisme.
Pour corriger sa réputation de fanatique, d'extrêmiste voire d'intégriste, je souhaiterais publier l'extrait d'une lettre qui surprendra sans doute autant ses adeptes que ses déctracteurs.
Il s'agit d'une lettre écrite au mont Minobu en 1276, à l'âge de 55 ans.
Elle est adressée à un croyant qui vivait à Kamakura du nom de Myômitsu Shonin.
VolumeV, p 217-218 (original japonais, G.Z. p. 1237) :

"Moi, Nichiren, je ne suis ni le fondateur d'une nouvelle école ni l'adepte moderne d'une école plus ancienne. Je suis un moine qui ignore les préceptes, je ne les observe pas plus que je ne les transgresse. Je suis une créature ordinaire, que l'on pourrait comparer à un boeuf ou à un mouton, me préoccupant aussi peu de la sagesse que du manque de sagesse.
Pourquoi ai-je commencé à psalmodier comme je le fais ? C'est le destin du bodhisattva Jôgyô d'apparaître en ce monde pour propager les cinq caractères de Myôhô Rengué Kyô. Mais, avant même son apparition, comme on parlerait dans un rêve, presque sans savoir ce que je faisais, j'ai commencé à réciter les mots Nam Myôhô Rengué Kyô, et je les récite désormais. En définitive, ai-je raison ou non d'agir comme je le fais ? Je ne sais, et personne ne peut le dire de manière certaine."

Voilà de quoi méditer.

Jôgyô, "conduite supérieure" : L'un des quatre Bodhisattvas sortis de la terre, Chap XV du Sûtra du Lotus "Surgis de la terre" dans lequel Shakyamuni lui transmet tous ses enseignements.
Le Bodhisattva Jôgyô est inscrit dans le mandala (Gohonzon), dont je parle au début du blog.
Il représente le Moi authentique.

Le Sûtra du Lotus : Il en existe trois traductions en français. Une d'Eugène Burnouf,non réedité, une de Jean-Noël Robert aux éditions Fayard, et une traduite de l'anglais de Burton Watson aux éditions Indes savantes.

Je me permets de recommander celle de Jean-Noël Robert. Elle n'est pas la plus accessible mais son style et sa poésie résonne comme une musique. Je l'en remercie.

Cet extrait se trouve déja sur le blog sous un autre titre.

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