samedi 30 août 2008

Bon week end à tous

J'aimerais aujourd'hui partager avec vous une lettre de Nichiren, vol VII, p113, que je trouve trés belle.

Réponse à Kô nyûdô,

J'ai bien reçu les algues comestibles, deux sacs d'amanori, dix feuilles de wakame, un sac de komo et les champignons que vous m'avez fait parvenir.
L'esprit humain est inconstant ; il est insaisissable, en perpétuel mouvement. Lorsque j'étais dans la province de Sado, j'ai trouvé merveilleux que vous ayez foi en mon enseignement et j'admire, plus encore, la sincérité qui vous a poussée, malgré la distance, à envoyer votre mari jusqu'ici.
Nous vivons dans des provinces trés éloignées et, les mois et les années passant, je craignait que votre croyance ne se relâche. Mais vous faites preuve d'une foi toujours plus forte et vous accumulez les actions méritoires. C'est sans doute le résultat de liens, entre nous, encore plus anciens que ceux que nous aurions pu tisser au cours d'une ou deux vies.
Il est difficile d'avoir foi dan le Sûtra du Lotus. C'est pourquoi le Bouddha emprunte diverses formes, se changeant en un enfant, un parent ou une épouse pour nous inciter à croire en cet enseignement. Mais en ce qui vous concerne, vous êtes mari et femme, sans enfant. Il est dit dans le Sûtra : "...Les êtres humains en son sein (le monde des Trois Plans) sont tous mes enfants." (Sûtra du Lotus, chap 3). Par conséquent le Bouddha Shakyamuni, maître de la doctrine, est sans doute un père bienveillant pour Kô nyûdô et son épouse., Moi, Nichiren, je suis certainement votre enfant mais mon désir de sauver les habitants du Japon m'amène à résider pour le moment dans la région centrale du pays. Les actions méritoires que vous avez multipliées dans vos existances antérieures sont en réalité très précieuses.
Quand les Mongols envahiront le Japon, j'aimerais que vous veniez prendre refuge ici. Et, puisque vous n'avez pas de fils, quand vous serez trés âgés, pensez à venir vivre auprès de moi. Il n'est pas possible de demeurer indéfiniment au même endroit. Considérez que l'ultime demeure est l'état de Bouddha.
Avec tout mon respect,
Nichiren.

Lettre écrite au mont Minobu en 1275.

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